Même s’il fait beaucoup parler, l’âge des administrateurs de sociétés publiques ne semble pas ici constituer un véritable problème.
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L’exemple connu de Robert Després (absent de notre classement) qui, à 89 ans, préside toujours les conseils du Fonds de placement immobilier Cominar, de Domosys et de Technologies Obzerv, marque les esprits. Et il nourrit au Québec le mythe de l’administrateur vieillissant, nommé à vie…
Le palmarès des hyperactifs de la gouvernance, préparé par Les Affaires, trace un portrait différent, voire contraire à ce mythe persistant.
L’âge médian de nos quelque 70 hyperactifs recensés de la gouvernance au Québec est de 64 ans. Cela dépasse l’âge où une forte proportion de Québécois s’est déjà retirée de la vie active pour entamer sa retraite. Mais c’est encore très loin des presque 90 ans de M. Després.
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Les aînés de notre classement ont 75 ans. C’est le cas de l’ex-premier ministre Lucien Bouchard, administrateur du Groupe BMTC (Brault et Martineau), Saputo, TC Transcontinental et TransForce. C’est aussi l’âge de l’ex-pdg de Domtar, Raymond Royer, administrateur des sociétés Corporation Financière Power, Great-West Lifeco et Putnam Investments.
À quel âge est-ce trop vieux ?
L’âge des administrateurs, on le sait, est une question délicate. Deux personnes de 73 ans peuvent avoir des capacités physiques et intellectuelles complètement différentes.
N’empêche, réfléchit Yvan Allaire, de l'Institut sur la gouvernance d' organisations privées et publiques (IGOPP), un président de conseil d’administration qui n’aborde pas cette question ne fait pas son travail. « Ce n’est pas facile, dit-il. Mais il faut le faire. »
Pour éviter des problèmes, des entreprises établissent de plus en plus une limite d’âge. Elle varie souvent entre 72 et 75 ans. Nathalie Francisci, coprésidente au Québec de l’Institut des administrateurs de sociétés, ne favorise pas l’établissement d’une limite d’âge.
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« Imposer une limite d’âge, à 70 ans par exemple, forcerait plusieurs conseils à se départir d’administrateurs de trop bonne qualité pour que j’appuie complètement une telle solution. »
Au lieu d’établir une limite d’âge, plusieurs sociétés fixent plutôt des durées de mandat limite. Après douze ans, par exemple, un administrateur de société n’est plus considéré comme indépendant en France.
Une autre avenue consiste à soumettre les administrateurs à des réélections fréquentes, au terme de mandats courts (tous les deux ou quatre ans, par exemple). Une règle simple qui assure une porte de sortie élégante à celui qui devrait, à cause de son âge, de la diminution de ses facultés ou pour toute autre raison, quitter son siège.
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