S'injecter une puce pour moins de 100$? Des gants en cadavres d'animaux? C'est en page 2!
1-Il y a quelques mois encore, la confiance des entrepreneurs du Québec était la plus faible au pays, après celle de l’Île-du-Prince-Edouard. Le portrait a considérablement changé et les propriétaires de PME québécois sont légèrement plus confiants que ceux de l’ensemble du Canada, selon l’indice du Baromètre des affaires de la FCEI. Mais ce n’est pas tant que les entrepreneurs québécois ont eu un regain fulgurant d’optimisme, mais plutôt parce que les propriétaires de PME des provinces productrices de ressources, notamment l’Alberta, sont devenus nettement plus pessimistes. L’indice du baromètre des affaires de la FCEI pour le Québec a légèrement progressé en juillet pour s’établir à 58,5, comparativement à 58,2 pour l’ensemble du Canada. En Alberta, l’indice se situe à 43,9. Au Québec, 16% des chefs d’entreprise prévoient recruter du personnel à temps plein au cours des prochains mois, tandis que 9% comptent réduire leurs effectifs. La faiblesse de la demande demeure la principale limite en termes de ventes ou d’augmentation de la production des PME québécoises.
2-Non, la Uber économie, ce modèle d’entreprise basé sur le partage, n’est pas la solution miracle. C’est ce que Homejoy, une start-up de San Francisco, vient d’expérimenter à ses dépens, nous raconte le blogue Silicon Valley du Monde. Fondée il y a 3 ans, cette plate-forme de ménage à domicile qui mettait en relation professionnels du ménage et locataires/propriétaires, va fermer ses portes faute de liquidités. Passée par Y Combinator, elle avait pourtant levé 40 millions de dollars en 2013, notamment auprès du fonds d’investissement de Google, mais quatre actions en justice auront eu raison d’elle. En cause? Son modèle économique. Comme Uber, Homejoy s’appuyait sur un réseau de travailleurs indépendant qui lui permettait d’être flexible et surtout de faire d’énormes économies en terme de masse salariale. Or, des plaintes ont été déposées pour requalifier ces travailleurs indépendants en salariés à part entière. À cause de ces poursuites judiciaires, la société n’a pas pu procéder à une nouvelle levée de fonds et doit donc cesser ses activités. La question de la viabilité à long terme de ce modèle économique reste donc à prouver.
3-Barack Obama veut un super ordinateur pour 2025. Et ce n'est pas un caprice, mais une nécessité stratégique. The Verge nous raconte que ces monstres informatiques sont en effet essentiels pour tout ce qui touche à la médecine, à la science climatique, à l’aérospatiale… La Maison Blanche vient donc de lancer un plan d’action pour que les États-Unis restent au sommet de cette technologie. L’objectif? Passer la barre du exaflop d’ici 2023. Autrement dit, disposer d’un super ordinateur capable d’effectuer chaque seconde 10 puissance 18 opérations, soit un milliard de milliard de calculs(!). Rappelons que les plus puissants ordinateurs actuellement fabriqués aux États-Unis atteindront en 2017 les 100 petaflops (1 petaflop = 10 puissance 15 opérations par seconde). Mais passer la barre du exaflop ne sera pas simple: actuellement, il faudrait une centrale entière pour faire tourner ce genre d’ordinateur. Pour y arriver, les scientifiques comptent donc sur un bond technologique en terme d’architecture informatique.
4-Les Bourses américaines se montrent hésitantes jeudi. Vers 7h50, les contrats à terme sur les indices S&P 500 et Dow Jones reculent de respectivement 0,05% et 0,04%. Ceux sur le Nasdaq gagnent en revanche 0,09%. Le baril de pétrole Brent, la référence au Québec, bondit de 1,31% à 54,08$US. Consulez notre rubrique Ce qui bouge sur les marchés avant l’ouverture pour notre revue boursière. Par ailleurs,Bombardier(Tor., BBD.B) a dévoilé un bénéfice supérieur aux prévisions à son deuxième trimestre. Lisez notre compte rendu des résultats.
5-Les intempéries ont récemment causé des perturbations sur l’activité économique au Québec, mais sommes-nous vraiment prêts à faire face aux tempêtes solaires? Les plus fortes tempêtes pourraient causer des dégâts au réseau électrique, aux télécommunications et aux satellites ou encore perturber le trafic aérien, souligne Rue89, reprenant un rapport publié par le Bureau du cabinet, rattaché au premier ministre britannique, dans le Guardian. La plus forte tempête connue a eu lieu en 1859, où plusieurs télégraphistes avaient pris des décharges. Or, notre dépendance à la technologie a explosé depuis. Le Québec n’a pas été épargné. Le rapport du gouvernement britannique rappelle qu’en 1989, quelque 6 millions de Québécois avaient été privés de courant pendant neuf heures après une variation magnétique terrestre provoquée par un fort vent solaire. Le rapport britannique affirme qu’il n’y a rien qui nous permette de nous éviter les impacts de tempêtes venues de l’espace. Les autorités ou gestionnaires d’infrastructures peuvent toutefois prendre des mesures préventives, dont au premier chef, bien comprendre les risques et mettre en place des plans d’urgence. Le message est donc lancé...
S'injecter une puce pour moins de 100$? Des gants en cadavres d'animaux? C'est en page 2!
Point 5: Le Québec (et le reste du monde) n'est pas prêt pour une grosse tempête solaire.
6-Après les voitures hybrides, voici venir les centrales hybrides. De nouvelles recherches publiées dans la revue de référence Naturemettent en évidence qu'on pourrait diviser par deux l'utilisation des énergies fossiles en intégrant l'énergie solaire... aux centrales à énergie fossile. À en croire cette étude, ces unités hybrides seraient bien plus efficaces et économiques que leurs consœurs purement solaires qui, malgré de constants progrès, attendent de franchir un palier technologique pour battre les énergies fossiles en terme de rentabilité. Non seulement, elles font l'économie des espaces et des coûteux équipements nécessaires dans les centrales 100% solaires, mais le coût de l'intégration du solaire aux centrales existantes est très compétitif. Qui plus est, l’objectif énergétique du solaire dans ce cas est bien moindre puisqu'il intervient en relais du fossile : autrement dit, plus besoin de sortir des dizaines mégawatts pour être rentable. Question efficacité, les chiffres parlent d’eux-même : selon les chercheurs, implanter cette solution à moindre coût conduirait à une économie de combustible fossile située entre 28 et 57% en fonction des centrales. Voilà une alternative écologique aux énergies fossiles en attendant que la science franchisse ce palier qui nous fera vraiment basculer dans l’énergie 100% renouvelable.
7-Le couperet continue de tomber chez les producteurs de matières premières. Si la semaine dernière deux géants du secteur des métaux ont annoncé la suppression de 12000 postes, c’est au tour du géant pétrolier Shell de réduire ses effectifs. La société établie aux Pays-Bas a annoncé qu’elle éliminera 6500 emplois face à une faiblesse des cours du pétrole qui pourrait durer des années. D'autres entreprises du secteur énergétique ont récemment annoncé des suppressions d'effectifs: le groupe britannique Centrica a annoncé jeudi son intention de réduire ses effectifs de 4000 emplois, tandis que l'italien Saipem avait annoncé en début de semaine vouloir diminuer ses troupes de 8800 personnes, note l’AFP.
8-À l’agenda jeudi, conférence de presse du ministre de l'Infrastructure, Denis Lebel, et du ministre de l'Énergie et des Ressources naturelles, Pierre Arcand, concernant l'annonce d'un investissement pour le Québec et le Nunavik(10h30, Musée de la civilisation, Québec). Le ministre fédéral de l'Infrastructure, des Collectivités et des Affaires intergouvernementales, Denis Lebel, le ministre des Transports du Québec, Robert Poëti, le maire de Montréal, Denis Coderre, et le commissaire de la Société des célébrations du 375e anniversaire de Montréal, Gilbert Rozon, font une annonce dans le cadre du 150e anniversaire de la Confédération et des célébrations du 375e anniversaire de Montréal(15h, Espace 360, Montréal). Également, Hydro-Québec dépose sa demande tarifaire 2016-2017 auprès de la Régie de l'énergie(11h). Première tapis rouge du film Le Mirage, réalisé par Ricardo Trogi et scénarisé par Louis Morissette ainsi que François Avard(17h15, Place des arts, 175, rue Sainte-Catherine Ouest). Conférence de presse du nouvel attaquant de l'Impact de Montréal, l'Ivoirien Didier Drogba. Le président Joey Saputo rencontrera également les médias(18h, Stade Saputo)
9-Il y a encore quelques années, implanter des puces électroniques sous la peau relevait du fantasme de la science-fiction. Aujourd’hui, ce qu’on appelle chez les initiés «le bio-hacking » est une réalité. Une réalité abordable! Selon Business Insider, pour à peine 100$, l’entreprise Dangerous Things vend des kits complets pour s’injecter une puce de radio-identification, dite puce RFID. Cela vous permet de communiquer avec n’importe quel appareil qui utilise la même technologie. L’implant peut notamment remplacer votre carte d’entrée pour le travail ou le gym. Il peut aussi être programmé pour débloquer votre téléphone intelligent ou stocker des données personnelles. Ci-dessous, le kit de base. Intéressés?
10-Seriez vous prêts à porter des gants faits à partir de cadavres d’animaux? Des chercheurs de la prestigieuse Ecole Polytechnique fédérale de Zurich (EPFZ) ont mis au point des fibres textiles, aux qualités comparables à celles de la laine mérinos, fabriquées avec de la gélatine animale, prélevée sur des cadavres d'animaux, relate l’AFP. Les gants tricotés avec des fibres à base de gélatine seraient très comparables à des gants tricotés avec de la laine merinos. Seule différence: la fibre fabriquée avec de gélatine ne résiste pas aussi bien à l'eau que celle à base de laine mérinos. Un problème que tente de régler le chercheur derrière cette innnovation. La gélatine est une substance biodégradable, qui se compose de fibres ultrafines que les scientifiques de l'EPFZ sont parvenus à filer. La gélatine se produit à base de collagène, le composant principal de la peau, des os et des tendons. Voilà une piste intéressante pour permettre aux abattoirs de valoriser les déchets qu’ils accumulent en grande quantité. Un brevet a été déposé il y a deux ans, et le chercheur attend de trouver un partenaire industriel pour se lancer dans la production de masse.
Point 5: Le Québec (et le reste du monde) n'est pas prêt pour une grosse tempête solaire.
Sources: Les Affaires, communiqués, AFP, Rue89, Silicon Valley du Monde, The Verge, Business Insider