Les firmes québécoises poursuivent leur consolidation en intégrant des acteurs clés issus de l'industrie afin de renforcer leurs équipes. Plusieurs d'entre elles misent aussi sur une meilleure couverture du territoire québécois.
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Le cabinet Norton Rose Fulbright a connu une année prospère en 2014. Il est encore cette année en tête du classement du top 30 des cabinets juridiques au Québec présenté par Les Affaires, avec 1 559 employés au Canada dont 651 dans la province.
« En partie grâce à des transactions comme le financement de Stornoway pour la mine de diamants Renard », souligne Solomon Sananes, le nouvel associé directeur du bureau de Montréal. Il s'agit du plus important montage financier (946 millions de dollars) de l'histoire pour une société diamantifère inscrite en Bourse.
L'année dernière, Norton Rose Fulbright a accueilli au sein de son équipe l'ex-ministre des Finances du Québec, Raymond Bachand, en tant que conseiller stratégique en matière de développement, d'acquisitions et d'alliances stratégiques. Après s'être étendue aux États-Unis et dans l'ouest du Canada au cours des dernières années, la firme a choisi de prendre une pause pour consolider ses positions.
Des cabinets qui se renforcent
Borden Ladner Gervais (BLG) (7e), l'un des deux plus grands cabinets à l'échelle nationale, a recruté une trentaine de nouveaux avocats partout au pays, dont une quinzaine au Québec l'année dernière. « À Montréal, cela a donné de la profondeur à notre équipe de droit du travail, de droit des affaires et de services financiers », indique John Murphy, associé chez BLG. « Dans tous les domaines, il y a eu des gens prêts à investir et à conclure des transactions, malgré la chute du prix du pétrole qui a causé des remous dans l'ouest du Canada », observe-t-il.
De son côté, McCarthy Tétrault (4e) s'est adjoint les services d'une spécialiste en conformité des valeurs mobilières, Julie Martine Loranger, d'un expert en litige fiscal, Nicolas Cloutier, en plus de dénicher les services de Wayne Wouters, un ex-haut fonctionnaire du conseil privé, qui apportera son expertise aux dossiers portés devant la juridiction fédérale.
Cain Lamarre Casgrain Wells (6e) a pour sa part amélioré sa position à Montréal en renforçant son équipe en relations du travail et en droit immobilier et commercial. La firme a également ouvert des bureaux en Abitibi et au Saguenay-Lac-Saint-Jean. « Nous continuons notre plan de match, qui est d'avoir la couverture territoriale la plus complète, avec des pôles phares un peu partout », précise Gaston Desrosiers, associé directeur national.
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Des petits qui grandissent
Après avoir embauché 36 avocats en 2014, dont trois associés de Heenan Blaikie, le cabinet Osler (22e) prévoit recruter encore de 25 à 30 avocats en 2015. « Nous avons eu beaucoup de transactions d'envergure, notamment le rachat de Tim Hortons par Burger King [12 milliards de dollars], de la montréalaise PasswordBox par Intel, ou encore de Mega Brands par Mattel (460 M$) », affirme Shahir Guindi, associé directeur du cabinet Osler.
La firme a également travaillé sur plusieurs appels publics à l'épargne, tels que ceux de Klox Technologies et de DataWind. « Nous avons aussi eu, du côté des litiges, des dossiers très intéressants autour d'Imperial Tabacco. Les insolvabilités et les restructurations ont été des créneaux très actifs, avec des restructurations comme celles de Target Canada », dit-il.
Spécialisé dans le domaine de la propriété intellectuelle, le cabinet Robic (18e) a affiché une croissance de 25 % du chiffre d'affaires en 2014 et a ouvert une dizaine de postes. « C'est un domaine qui n'a pas régressé depuis la crise », indique François Painchaud, associé chez Robic.
Une année riche en transactions
Pour la firme Davies (10e), l'année 2014 fait aussi partie des meilleurs crus. « Toutes les planètes étaient alignées, puisqu'on a eu d'importantes transactions, comme l'acquisition d'une quinzaine de centres commerciaux par Cominar (1,5 G$), la vente des laboratoires Paladin à Endo Health Solutions (1,7 G$) et l'acquisition de la chaîne américaine The Pantry par Alimentation Couche-Tard (1,7 G$ US). Tout ça, en plus d'importants litiges et dossiers de contentieux », fait valoir Pierre André Themens, associé directeur de Davies. Pour autant, la firme n'a pas embauché de nouveaux associés, mais a recruté une vingtaine de jeunes avocats.
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