Prêts pour un Plan Nord 2.0


Édition du 16 Mai 2015

Prêts pour un Plan Nord 2.0


Édition du 16 Mai 2015

En tablant sur un investissement du secteur minier de 22 milliards de dollars d'ici cinq ans, la relance du Plan Nord, annoncée le 8 avril par le premier ministre Philippe Couillard, préfigure des débouchés pour les cabinets juridiques. Selon Ann Bigué, responsable de l'équipe qui se consacre au Plan Nord chez Dentons Canada, la nouvelle mouture présentée par le gouvernement du Québec « est plus réaliste, car ses objectifs sont bien définis. La mobilisation se fera par étapes et sera facilitée par les projets d'infrastructures ».

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Cette spécialiste du droit autochtone considère que la nouvelle approche, plus collaborative à l'égard des populations locales, devrait assurer un meilleur succès au projet. « Auparavant, c'était un peu comme si le monde extérieur arrivait dans le territoire du Plan Nord et s'imposait davantage », résume-t-elle.

« Malgré le fait qu'on ne connaît pas encore beaucoup de choses, ce plan stimulera forcément le développement des territoires du Nord et l'économie », dit Gaston Desrosiers, associé directeur national chez Cain Lamarre Casgrain Wells.

Pour Pierre André Themens, associé directeur chez Davies, « la réussite de ce plan dépendra surtout des prix du marché ». Car si l'industrie minière est touchée par la baisse du prix de ressources comme le fer, d'autres métaux, dont le lithium, les terres rares et le graphite, sont très recherchés, notamment pour l'électrification des transports.

« Le développement dépendra aussi des investissements que le gouvernement s'est engagé à réaliser, comme le Port de Sept-Îles, la troisième voie de chemin de fer et les routes d'accès », précise Nadir André, associé et chef régional du groupe Droit des autochtones chez Borden Ladner Gervais (BLG).

Il rappelle que des pays tels que la Chine ont déjà montré leur intérêt auprès du gouvernement provincial. « L'Inde a aussi des industriels déjà présents au Québec, comme ArcelorMittal, qui ont besoin des ressources pour soutenir le développement des classes moyennes », dit M. André.

Il ne faut pas oublier non plus les sociétés américaines, qui recommencent à investir.

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