BUDGET QUÉBEC 2013 - Mis en place en 2008, le crédit d’impôt à l’investissement ne disparaitra pas en 2015 comme prévu. Québec le maintiendra jusqu’au 31 décembre 2017.
Ce crédit d’impôt vise à favoriser les achats de machineries et de matériel dans les secteurs de la fabrication et de la transformation.
« Ce crédit d’impôt permettra à 3 000 entreprises de toutes les régions du Québec, dont plus de 2 500 PME, d’investir en machines et matériel à la fine pointe de la technologie. Elles pourront ainsi accroître leur productivité et se démarquer sur les marchés », a mentionné le ministre des Finances.
Le taux du crédit sera par ailleurs bonifié pour les entreprises situées « en zone intermédiaire », c’est-à-dire dans le Bas-Saint-Laurent, au Saguenay-Lac-Saint-Jean et en Mauricie, entre autres. Il passera de 20 % ou 30 % à 25 % ou 35 %.
« Cette bonification s’appliquera pour les entreprises qui ne bénéficient pas de l’un des crédits d’impôt pour la transformation dans les régions ressources. »
À la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante (FCEI), la vice-présidente pour le Québec, Martine Hébert, se réjouit de cette mesure et du crédit d’impôt pour les gros investissements (C2I). Mais elle aurait préféré un meilleur équilibre entre les mesures ciblées (visant une région ou une industrie précise) et celles qui touchent toutes les entreprises, a-t-elle dit à Les Affaires. « Des mesures très ciblées, il en faut. Mais il en faut aussi qui donnent un coup de pouce à l’ensemble des PME du Québec. »
Le coût de la prolongation et de la bonification de ce crédit passera à 1 M$ l’an prochain, à 5 M$ (2014-2015), 16 M$ (2015-2016), 77 M$ (2016-2017) et 137 M$ (2017-2018).
Moment propice
Québec juge que le contexte est favorable à la stimulation des investissements privés étant donné que « les entreprises ont accumulé des moyens financiers importants depuis la fin de la récession, en raison du niveau élevé de leurs bénéfices. »
Le gouvernement calcule que les bénéfices des sociétés québécoises devraient atteindre près de 30 G$ en 2012. Autrement, les entreprises disposent ainsi de réserves financières suffisantes pour Investir.
De plus, les conditions d’emprunt sont favorables (faibles taux d’intérêt, niveau du dollar canadien par rapport au billet vert)
Le ministre des Finances, Nicolas Marceau, a insisté sur l’importance de favoriser l’investissement privé parce que les contribuables ne peuvent pas en faire davantage. Et que le Québec a du chemin à faire pour rattraper les autres provinces en la matière. « En 2011, au Québec, la part des investissements privés par rapport au PIB s’est établie à 8,8 %, comparativement à 11,7 % au Canada. »
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