Alexandre Taillefer, associé principal du fonds XPND Capital, vient d'annoncer la clôture de son deuxième fonds.
La Montréalaise XPND Capital, qui finance notamment le service de taxis électriques Téo, a dévoilé ce matin la clôture de son deuxième fonds, qui atteint 75 millions de dollars. C’est tout un exploit pour Alexandre Taillefer, dont le premier fonds, de 17 millions de dollars à peine, comptait très peu d’institutionnels parmi ses investisseurs.
Le nouveau fonds, XPNDCROISSANCE, compte ainsi parmi ses bailleurs de fonds la Caisse de dépôt (15 millions), Investissement Québec (15 millions), le Fonds de solidarité FTQ (10 millions) et Fondaction (5 millions).
Le nouveau fonds de XPND Capital, qui se prononce «Expand Capital», a été mis sur pied pour investir dans l’électrification des transports, mais pourrait aussi investir dans les secteurs du divertissement et des médias.
Du côté de l’électrification du transport, Alexandre Taillefer, associé principal de XPND Capital, m’avait confié récemment lorgner au-delà de l’industrie du taxi. XPND Capital, du reste, finance déjà Autobus Lion, qui fabrique des autobus scolaires électriques.
«On va mettre pas loin de 20 millions dans les infrastructures de recharge [permettant de rechercher les taxis électriques de Téo], mais on compte les amortir en s’en servant pour d’autres activités », m’avait expliqué Alexandre Taillefer. Selon lui, tout véhicule consommant plus de 10 000 ou 15 000 dollars annuellement en énergie fossile pourrait être remplacé par un véhicule électrique de manière rentable.
Alexandre Taillefer pourrait ainsi investir dans des voitures en libre-service et dans services de livraison de colis, qui auraient l’avantage de pouvoir s’appuyer sur un réseau privé de bornes de recharge.
Alors que la faiblesse du dollar canadien augmente le prix d’acquisition des véhicules électriques, la dégringolade du prix du pétrole pourrait nuire au plan d’affaires de XPND Capital.
Interrogé à ce sujet, Alexandre Taillefer reconnait qu’un prix à la pompe trop bas pourrait nuire à son projet. Aussi, il souhaiterait que le gouvernement du Québec légifère pour s’assurer qu’un prix du pétrole déprimé ne retarde pas l’électrification des transports : « Le gouvernement doit réfléchir à instaurer un tarif plancher… Moi, je mettrais un plancher à 1,50 du litre. »
Malgré les vents contraires auxquels font face les investisseurs en capital de risque depuis quelques mois, force est de constater que 2016 commence bien pour les fonds québécois. En effet, iNovia Capital avait annoncé la clôture d’un nouveau fonds capitalisé à hauteur de 175 millions en janvier dernier.
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