«Vives» le Québec !

Publié le 16/11/2013 à 00:00

«Vives» le Québec !

Publié le 16/11/2013 à 00:00

Bernard Vives est passé un peu par hasard au Québec en 1994, «sous une tempête de neige», se plaît-il à préciser, sourire en coin. Malgré le climat, il a eu le coup de foudre. «J'ai trouvé les gens vrais, naturels, directs, sans chichi, et je me suis dit que ça serait un pays super pour ma famille», m'a-t-il raconté. Il a donc immigré au Canada en 1997. Il a travaillé pour la banque française Société Générale puis a ouvert, en 2006 à Montréal, un bureau de représentation du Crédit Agricole (CA), une autre grande institution française.

En 2008, en pleine crise financière, le petit bureau du CA devait disparaître. Pour M. Vives, il n'en était pas question. Il est parti au front. «Je suis allé expliquer à New York et à Paris que le Canada avait le système bancaire le plus stable du monde.» Il a gagné. Le CA a maintenu sa présence et a même décidé de la renforcer. Si tout va bien, le bureau devrait obtenir le statut de filiale en 2014, ce qui lui permettra d'offrir plus de services de financement aux entreprises. Actuellement, sept personnes y travaillent. M. Vives est le responsable du bureau.

Ce n'est pas tout. M. Vives est un grand amateur de vélo. Il en fait depuis l'âge de huit ans. Ses deux fils ont même roulé au pays en tant que cyclistes professionnels. Sa passion a largement dépassé le cadre familial. En 2006, il a tout simplement créé... la première équipe professionnelle de cyclisme du Canada.

M. Vives n'a pas juste mis les pieds au Québec. Il a convaincu une grande institution financière d'y investir et il a contribué au développement de l'industrie du vélo. Ce n'est pas rien.

Morale de l'histoire : un organisme comme Montréal International, dont la mission est de promouvoir notre capitale économique sur la scène mondiale, est essentiel pour attirer des investissements. Mais les personnes entreprenantes, immigrants ou pas, peuvent aussi améliorer la situation. Avec un coup de foudre et de la détermination, il peut s'en passer des choses.

Géraldine Martin
Éditrice adjointe et rédactrice en chef,
Groupe Les Affaires
geraldine.martin@tc.tc

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