Demain inc.

Offert par Les Affaires


Édition du 08 Février 2014

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Édition du 08 Février 2014

Celui ou celle qui va prendre la relève de son père ou de sa mère à la tête d'une entreprise a la belle vie. Sa voie est tracée. Il n'a plus qu'à suivre la route. Et hop, il devient pdg ! Rien de plus simple.

Quel cliché ! Le parcours est semé d'embûches. Tant pour l'entrepreneur qui vient de l'extérieur que pour le fils ou la fille du patron. Les obstacles ne sont juste pas les mêmes. Dans tous les cas, parvenir au sommet représente un immense défi. Et une fois en haut, c'est loin d'être gagné. Remplacer celui ou celle qui a fondé, construit, donné une image, une âme à une entreprise est une autre épreuve.

«Il faut s'impliquer corps et âme. On doit faire beaucoup de sacrifices», résume Isabelle Marcoux.

Comment parler de relève dans ces pages sans interroger la fille de Rémi Marcoux, fondateur de TC Transcontinental et éditeur de Les Affaires ? Oui, elle est ma grande patronne, mais elle constitue aussi un formidable cas de relève dont on aurait tort de se priver.

Elle a chaussé les souliers de son père à la présidence du conseil d'administration en 2012. Pour cela, elle a dû faire ses preuves. «Mon père était un superbe mentor, mais aussi quelqu'un de très exigeant», m'a-t-elle raconté. Rémi Marcoux a posé trois conditions à l'entrée, explique-t-elle : obtenir deux diplômes universitaires, parler trois langues et travailler cinq ans à l'extérieur de l'entreprise familiale. Elle a rempli tous les critères. Tout comme sa soeur Nathalie et son frère Pierre, qui occupent également des postes de haut niveau au sein de la société de gestion familiale et de l'entreprise. «Je suis très reconnaissante envers mon frère et ma soeur de me laisser jouer ce rôle», souligne-t-elle. L'unité de la famille est primordiale, insiste-t-elle. «La confiance est la clé.»

Et maintenant, peut-elle souffler ? Pas vraiment. «La barre est plus haute pour un membre de la famille, affirme-t-elle, car tous ses faits et gestes sont scrutés, surtout en début de carrière. Ce n'est pas toujours facile à porter, mais ça procure aussi beaucoup de fierté et de satisfaction». Le défi est souvent d'imposer son style, son approche, tout en offrant une certaine continuité pour rassurer.

Le thème de la relève n'est pas anodin cette semaine. Non seulement la relève au sein des entreprises représente un enjeu majeur au Québec, mais encore ce thème illustre à merveille nos changements à Les Affaires. Un nouveau site Web. Un journal Les Affaires revampé. Et un magazine de finances personnelles encore plus étoffé. Tout cela pour offrir aux entrepreneurs et à leur relève les meilleurs outils afin de bâtir le Québec économique de demain.

«Pour ce qui est de l'avenir, il ne s'agit pas de le prévoir mais de le rendre possible», disait l'écrivain Antoine de Saint-Exupéry.

Lire l'édito de Sylvain Bédard

Géraldine Martin
Éditrice adjointe et rédactrice en chef,
Groupe Les Affaires
geraldine.martin@tc.tc

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