Mooney: Couche-Tard rachète intelligemment

Publié le 13/07/2011 à 09:51

Mooney: Couche-Tard rachète intelligemment

Publié le 13/07/2011 à 09:51

Blogue. Je parle très souvent de l’importance pour une société de bien gérer son capital, entre autres en rachetant de ses actions. Plusieurs lecteurs réagissent souvent en me disant que les sociétés ont le don de racheter de leurs actions au pire moment et souvent pour de très mauvaises raisons. Si vous voulez un exemple très près de chez nous d’une société qui est exemplaire à ce chapitre, n’allez pas plus loin que votre chaîne de dépanneurs préférée, Alimentation Couche-Tard!

La société de Laval a publié hier ses résultats financiers pour son exercice clos le 30 avril. Des résultats excellents, en passant. Couche-Tard a racheté 335 000 actions à son quatrième trimestre pour 9M$. Selon les dirigeants, elle a moins racheté d’actions en raison de la période de «blackout» réglementaire associée à l’acquisition des magasins de ExxonMobil dans le sud de la Californie.

En 2011, Couche-Tard a racheté 2,78 millions d’actions (au coût de 69M$), ce qui se compare à environ 4 millions d’actions lors de son exercice 2010 (56,4M$), plus de 7,0 millions d’actions en 2009 et un peu plus de 6 millions en 2008. Si vous faites un graphique avec d’un côté les rachats et de l’autre, la courbe du titre, vous serez frappés par le fait que plus le titre était déprimé, plus les dirigeants rachetaient de façon significative.

Autrement dit, plus le titre est une aubaine, se vendant sous sa valeur intrinsèque, plus les dirigeants achètent. Me semble que c’est le comportement rationnel, non?

En 2006, le titre a atteint un sommet à environ 27$ (je parle de l’action B), avant de plonger jusqu’à près de 10$ en 2008 pour se transiger entre 10$ et 15$ pendant près d’un an. C’est à ce niveau que les rachats de la direction ont été les plus massifs, avec raison si on en juge par le titre a pratiquement doublé depuis.

Ce qui me frappe c’est que malgré cette performance, le titre est loin d’être surévalué à environ 12-13 fois les profits prévus en 2012.

Bernard Mooney

 

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