Blogue. Il ne reste que trois semaines avant la fin de l’année. C’est un temps opportun pour vous de faire le ménage de votre portefeuille. Pas seulement pour les considérations fiscales, mais surtout pour vous préparer de façon à profiter au maximum de 2012.
D’abord, du côté fiscal, si vous avez des gains dans un compte non enregistré, il est pertinent de prendre des pertes pour les diminuer, voire les éliminer totalement. C’est donc le temps de faire le tour de votre portefeuille, titre par titre, et de vendre ces titres qui n’ont rien fait, malgré vos espoirs.
«Rien fait» dans le sens de leur performance économique, évidemment, car le verdict boursier n’est pas vraiment important, du moins à court terme. Par contre, si vous détenez le titre depuis plus de trois ans et que vous n’avez pas fait d’argent, il est peut-être le temps de remettre en question vos motivations pour conserver le titre.
Comme la Bourse de Toronto est fermée les 26 et 27 décembre, le 23 décembre est le dernier ouvrable pour que vos transactions aient lieu en 2011. À New York, les Bourses sont ouvertes les 26 et 27, il n’y a donc pas de changement. Vous devez prévoir trois jours ouvrables pour le règlement des transactions.
Dans les comptes dits enregistrés comme le REER, les pertes n’ont pas la valeur qu’elles ont dans les comptes non-enregistrés, ne pouvant servir à réduire les gains imposables. Dans ce sens, il n’y a pas la motivation fiscale de prendre vos pertes.
Malgré cela, c’est une bonne habitude de revoir vos titres un à un de façon disciplinée et de réévaluer leur performance et leur potentiel. Ce faisant, ayez deux grands concepts en tête : le premier, c’est qu’il est normal de faire des erreurs. Dans ce sens, vous devez examiner froidement vos titres et si vous concluez que vous avez fait une erreur, vendez sans hésitation et sans émotion.
L’autre concept, c’est que votre mission en tant qu’investisseur, et vous n’avez selon moi pas le choix de l’accepter si vous voulez vous enrichir, c’est d’identifier des grands gagnants. Ce sont eux qui feront votre richesse. Et dans ce sens, chaque minute et chaque dollar de trop dans un titre perdant ralentissent votre cheminement, votre progrès vers la richesse.
Armé de cette attitude, revoyez minutieusement chacun de vos placements en vous posant des questions du genre :
-est-ce que mon scénario initial, à l’achat, est encore valide?
-est-ce que je racheterais ce titre sans hésitation aujourd’hui?
-est-ce que je conserverais ce titre sans crainte si on me disait que les Bourses ferment pendant 10 ans?
-est-ce qu’il y a eu des changements significatifs dans la position compétitive de la société cette année?
Les réponses à ces questions devraient vous aider à savoir si vous devez garder ou non vos titres.
Bon ménage
Bernard Mooney
