Sunak et Biden célèbrent une «relation spéciale» restaurée avec un vaste partenariat économique

Publié le 08/06/2023 à 15:50

Sunak et Biden célèbrent une «relation spéciale» restaurée avec un vaste partenariat économique

Publié le 08/06/2023 à 15:50

Par AFP

«Nous n’avons pas d’alliés plus proches» que les Britanniques, a déclaré Joe Biden depuis le Bureau ovale. (Photo: Getty Images)

Washington — Ce n’est pas l’accord de libre-échange dont rêvait Londres, mais le Premier ministre britannique et le président américain Joe Biden ont annoncé jeudi un nouveau partenariat économique et célébré une amitié retrouvée.

Une «déclaration atlantique» présentée à la Maison-Blanche par les deux dirigeants prévoit entre autres une coopération renforcée dans l’industrie de défense, dans le nucléaire civil et dans l’approvisionnement en métaux indispensables à la transition énergétique.

Sur ce dernier point, Rishi Sunak a obtenu de la Maison-Blanche que les industriels britanniques bénéficient en partie du gigantesque plan de subventions de Joe Biden, le «Inflation Reduction Act», qui promeut sans complexe le «made in America».

En matière de défense, le président américain a promis d’ouvrir l’accès du marché américain aux industriels britanniques afin de doper notamment le développement d’armes sophistiquées telles que les missiles hypersoniques.

L’accord entre les deux pays, taillé pour faire face à la Chine, porte aussi sur l’intelligence artificielle, sur la sécurité énergétique, et sur la fiabilité des chaînes d’approvisionnement.

«Nouvelle ère»

«Nous faisons face à de nouveaux défis visant la stabilité internationale: des États autoritaires tels que la Russie et la Chine, des technologies inquiétantes, des acteurs non étatiques et des enjeux transnationaux comme le changement climatique», peut-on lire dans la déclaration.

«Nous n’avons pas d’alliés plus proches» que les Britanniques, a déclaré Joe Biden depuis le Bureau ovale, affirmant, pouce levé à l’appui, que la relation traditionnellement qualifiée de «spéciale» entre les deux pays était «toujours très bonne».

Elle est en tous cas beaucoup plus fluide qu’au temps de Boris Johnson et Liz Truss, à entendre les échanges d’amabilités des deux hommes à la Maison-Blanche.

«Nous allons placer nos valeurs au centre de notre action pour les Britanniques et les Américains,» a déclaré de son côté Rishi Sunak en débutant la discussion avec le président américain.

Londres rêvait de signer un accord commercial avec Washington après le Brexit, mais a dû y renoncer face à une administration Biden qui a tourné le dos au dogme du libre-échange, et qui lie étroitement désormais les intérêts économiques aux considérations stratégiques.

Sur une note plus légère, Rishi Sunak a remercié Joe Biden de l’héberger à la Blair House, une résidence proche de la Maison-Blanche.

Et il a promis en souriant de mieux se tenir que son illustre prédécesseur Winston Churchill, qui avait été accueilli à la Maison-Blanche en 1941, et dont les excentricités avaient, selon les historiens, grandement indisposé la First Lady Eleonor Roosevelt.

Joe Biden et Rishi Sunak se sont déjà vus plusieurs fois, en marge de sommets internationaux ou pour lancer une grande collaboration militaire avec l’Australie.

Les Etats-Unis ont vanté à de nombreuses reprises l’engagement des Britanniques dans le soutien à l’Ukraine.

Otan 

Le sujet reste évidemment majeur, peu après la destruction partielle d’un important barrage en Ukraine, et à l’heure où montent les spéculations sur la contre-offensive promise par Kiev.

Selon plusieurs médias britanniques, le Premier ministre britannique veut profiter de la bonne entente retrouvée pour pousser auprès de Joe Biden la candidature de son ministre de la Défense Ben Wallace à la tête de l’Otan.

Le président américain est en pleines tractations diplomatiques avant le sommet annuel de l’alliance de défense occidentale, qui se tiendra le mois prochain à Vilnius (Lituanie), au cours duquel les Occidentaux voudront envoyer un message fort sur l’Ukraine.

Il recevra lundi l’actuel secrétaire général, le Norvégien Jens Stoltenberg, dont le mandat s’achève en octobre et pour lequel Washington n’a que des louanges.

Joe Biden avait par ailleurs reçu lundi dernier la Première ministre du Danemark Mette Frederiksen, dont le nom circule pour devenir éventuellement la première femme à diriger l’Otan.

 

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