Fromagerie Victoria poursuit son expansion

Publié le 11/02/2022 à 13:17

Fromagerie Victoria poursuit son expansion

Publié le 11/02/2022 à 13:17

Par Benoîte Labrosse

La fromagerie fait partie du paysage de Victoriaville depuis 1946. (Photo: courtoisie)

Le 17 mars, Fromagerie Victoria ouvrira une nouvelle succursale à Saint-Jean-sur-Richelieu, sa seizième en six ans. Quatre autres franchises devraient suivre au cours de l’année, rapprochant l’entreprise de Victoriaville de son objectif de 40 restaurants-boutiques-crèmeries à travers la province d’ici cinq ans.

Pourtant, quand il est devenu PDG de l’usine et d’un unique restaurant en 2010, Marc-André Gosselin ne connaissait rien au monde de la franchise. «Cette année-là, nous avons ouvert un second restaurant à Victoriaville, puis, en 2013, une deuxième usine et un restaurant à Saint-Nicolas — aujourd’hui Lévis, raconte-t-il. À ce moment-là, mon intention était d’ouvrir d’autres restaurants corporatifs dans la région de Québec.» 

Tout a changé après sa rencontre avec Nicolas Roux, qui est derrière les franchises Mia Pasta. «En 2016, il nous a dit : “Laissez-moi en ouvrir une, et après, vous déciderez si vous voulez continuer”.» La succursale de Warwick a ainsi vu le jour. Le concept comprend un comptoir restaurant, un comptoir laitier et une boutique de fromages et de produits maison (sauces, tartes, pâtés…). 

Depuis, les cinq associés — distincts des 15 actionnaires corporatifs, sauf Marc-André Gosselin — ont appuyé l’ouverture d’une douzaine de franchises dans la Capitale-Nationale et le Centre-du-Québec, en Chaudière-Appalaches, en Mauricie, en Estrie, dans les Laurentides et en Montérégie. 

Ce sont d’ailleurs les franchisés de Sainte-Julie, dont l’entrepreneur Mathieu Leblanc, qui sont derrière la succursale de Saint-Jean-sur-Richelieu – qui s’étendra sur 3500 pieds carrés et comptera 102 places assises. «Ils nous ont dit qu’il y avait de la place pour ça chez eux, explique Marc-André Gosselin. Mais c’est toujours un gros pari d’aller dans une région où on est moins connus ; on espère que les gens vont nous adopter.» 

Tout le contraire de Victoriaville, où la fromagerie fait partie du paysage depuis 1946. «Nous avons un restaurant de 430 places, et jusqu’au 30 janvier, le stationnement était plein de gens qui mangeaient dans leur auto ou leur camion, s’amuse le PDG. Maintenant, la clientèle est contente de retrouver le restaurant, et nous, on est contents de les retrouver à l’intérieur!» 

Marc-André Gosselin, PDG de Fromagerie Victoria (Photo: courtoisie)

L’augmentation du lait coûte cher

Les amateurs de poutine et de fromage cheddar doivent cependant débourser davantage depuis le 1er février, alors que le prix du lait cru a augmenté de 8,4 %, à la recommandation de la Commission canadienne du lait. «Ça fait 30 ans que je travaille à la fromagerie, et je ne me rappelle pas d’avoir vu une augmentation de cette ampleur-là », fait remarquer Marc-André Gosselin.

Celle-ci frappe d’autant plus fort que son produit phare est 100 % à base de lait. «Nous avons la même recette depuis 1946 et nous n’avons pas l’intention de la changer, assure-t-il fièrement. Mais c’est quelque chose qui se perd dans l’industrie, parce qu’utiliser des substances laitières modifiées permet de ralentir la baisse des profits quand le prix du lait monte.»

Pour l’heure, l’entreprise a choisi d’absorber une partie de la récente hausse des prix. «On trouve que ça n’avait pas d’allure de juste la passer aux clients, mais on ne pourra pas faire ça chaque année», se désole-t-il. 

 

Montréal en dernier

Pendant ce temps, à Shawinigan, la construction de la 20e succursale va bon train. Elle devrait accueillir ses premiers clients à la mi-juin. «Dans la prochaine année, trois autres sites sont garantis», annonce Marc-André Gosselin, qui souhaite que l’entreprise compte «40 succursales dans cinq ans». L’agrandissement de l’usine de Victoriaville est également dans les cartons.

Les deux usines produisent actuellement un total d’«à peu près 2500 kilos de fromage par jour, 363 jours par année». Toute la production est revendue dans les restaurants corporatifs et au travers du réseau de franchisés. «Pour les cinq prochaines années, ça va, mais après ça, nous n’excluons pas d’avoir une usine plus à l’ouest», note le PDG.

Toutefois, même si elle s’en rapproche de plus en plus, Fromagerie Victoria ne compte pas s’implanter bientôt à Montréal. «On n’est pas rendus là, affirme Marc-André Gosselin. Avec notre concept, ça prend beaucoup d’espaces de stationnement, et c’est un peu difficile sur l’île. On va d’abord s’établir dans le reste de la province, et, après, ça va être notre dernière étape.»

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