Banque Nationale du Canada: recul en un an des résultats du premier trimestre

Publié le 01/03/2023 à 07:50, mis à jour le 01/03/2023 à 17:00

Banque Nationale du Canada: recul en un an des résultats du premier trimestre

Publié le 01/03/2023 à 07:50, mis à jour le 01/03/2023 à 17:00

Par La Presse Canadienne

(Photo: La Presse Canadienne)

Les clients québécois de la Banque Nationale semblent mieux s’en tirer dans un contexte de hausse des taux d’intérêt que dans le reste du Canada, constate l’institution financière montréalaise.

Si la hausse des taux d’intérêt exerce une pression sur les finances des ménages, le taux de défaillance sur les paiements hypothécaires demeure sous les seuils d’avant la pandémie, affirme le chef de la gestion des risques, William Bonnell, lors d’une conférence téléphonique avec les analystes financiers visant à discuter des résultats du premier trimestre.

«C’est particulièrement vrai pour notre portefeuille de prêts au Québec, où le taux de chômage et le taux d’épargne sont plus favorables. Cette résilience se manifeste par une augmentation des défaillances à un rythme plus lent au Québec que dans les autres régions canadiennes de notre portefeuille.»

Le marché immobilier ainsi que la demande des emprunteurs pour des prêts personnels et commerciaux se sont tempérés en raison de la hausse des taux d’intérêt, mais le président et chef de la direction, Laurent Ferreira, a dit qu’il voyait encore des occasions pour faire croître l’entreprise, notamment dans le secteur de la gestion de patrimoine.

Résultats supérieurs aux attentes

Au premier trimestre (terminé le 31 janvier), la Banque Nationale a dévoilé un bénéfice en baisse, mais la rentabilité de l’institution montréalaise excède les attentes des analystes.

Malgré une augmentation des revenus dans tous les secteurs d’activités de la banque montréalaise, sa rentabilité a reculé en raison de dépenses plus élevées, d’une augmentation des sommes qu’elle met de côté en cas de pertes et des mesures fiscales fédérales visant les banques canadiennes.

Le bénéfice net de la Nationale a diminué de 5% à 881 millions de dollars (M$). Le bénéfice ajusté dilué par action atteint 2,56$, comparativement à 2,64$ lors de la période correspondante de l’exercice précédent.

Avant la publication des résultats, les analystes anticipaient un bénéfice par action de 2,37$, selon la firme de données financière Refinitiv. «Les résultats sont bons à travers toute l’entreprise avec une augmentation des réserves dans ce qui semble un très bon trimestre», commente l’analyste de RBC Marchés des capitaux, Darko Mihelic.

L’institution a augmenté ses réserves en cas de pertes sur prêts de 66M$. «Dans un environnement macroéconomique hautement incertain, nous maintenons un positionnement défensif, explique le président et chef de la direction, Laurent Ferreira. Nos portefeuilles de crédit continuent de bien faire, et nous avons d’importantes provisions pour pertes de crédit.»

La banque a aussi annoncé des changements à sa haute direction. Le premier vice-président à la direction, secteur International, Ghislain Parent prendra sa retraite l’automne prochain.

Dans la foulée de ce départ, la filiale Credigy retourne sous la responsabilité du groupe Marchés financiers. Le premier vice-président à la direction et cochef Entreprises et Gestion privée, Stéphane Achard, changera de postes pour prendre la direction des activités d’investissement international, dont ABA Bank. Michael Denham, qui est actuellement vice-président du conseil - Entreprises et Marchés financiers, remplacera M. Achard.

L’action de la Nationale gagnait 1,64$, ou 1,63%, à 101,86$ à la fermeture de la Bourse de Toronto.

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