Fin juillet, Royal Nickel Corporation (RNC) a déposé le rapport technique de son projet West Raglan, au Nunavik. Elle espère maintenant y découvrir un gisement de nickel semblable à celui de la mine voisine de Raglan.
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«Le but du rapport était de dédouaner et de rendre publiques toutes les données d'exploration que les compagnies qui ont travaillé sur le projet ont récoltées, soit Anglo American et True North Nickel [TNT]», dit Alger St-Jean, vice-président, exploration chez RNC. L'entreprise a acquis une participation majoritaire (56 %) dans TNT à la mi-juin.
Depuis, Royal Nickel procède à l'analyse des quelque 50 millions de dollars de travaux effectués depuis une dizaine d'années sur la propriété de 700 km2. Celle-ci est située au coeur de la ceinture nickélifère de Cape Smith, au Nunavik, qui compte déjà deux mines en production : Raglan (Glencore) et Nunavik Nickel (Jilin Jien Nickel Industry, auparavant Canadian Royalties). «Il y a le potentiel de découvrir un autre gisement semblable à celui de la mine Raglan, car des gîtes de minéralisation nickélifère du même type et de la même teneur ont été décelés, et que l'environnement géologique est identique», dit M. St-Jean.
RNC prévoit réaliser une levée géophysique aéroportée cet automne, avant de lancer un premier programme de forage à l'été 2015. «Ce forage nous permettra de continuer de définir la minéralisation pour établir une ressource, que nous espérons de 10 millions de tonnes, à des teneurs semblables à celles de Raglan, déclare le géologue. Le forage se poursuivra en 2016, et nous espérons pouvoir publier une ressource vers 2017.»
Les budgets ne sont pas encore définitifs, mais RNC «aimerait faire des programmes d'exploration de 8 M$ à 10 M$ par année». La société s'attend à trouver du financement sur les marchés. «Actuellement, nous voyons un renouveau d'intérêt pour les projets de nickel, un élan vraiment positif», note le vice-président.
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Négociations avec les communautés locales
Alger St-Jean souligne qu'après l'acquisition de West Raglan, la priorité majeure de RNC était de se rendre sur le site et de rencontrer les communautés locales. «Nous sommes allés à Salluit et à Akulivik présenter notre façon de faire et exprimer notre volonté de travailler avec eux à l'avancement du projet», résume-t-il.
Le maire de Salluit, Paulusie Saviadjuk, estime avoir eu une «bonne rencontre» avec RNC et se dit «heureux» du projet, «qui permettra d'aider l'économie de la communauté à prospérer».
Ce ne sera pas une première pour le village nordique, qui entretient de «très bonnes relations» avec Glencore et Jilin Jien. «Nous sommes au début d'un long processus, où tout devra être négocié, fait remarquer le maire Saviadjuk. Nous avons maintenant une bonne expérience de négociations avec les minières, et nous avons beaucoup appris de nos erreurs passées. Cette fois, nous allons négocier très fermement.» Entre autres pour essayer de faire augmenter le pourcentage des bénéfices qui sera remis aux communautés locales une fois la mine en activité.
Les autorités de Salluit tenteront également d'obtenir la construction d'un quai de chargement et plaideront pour que la route que RNC prévoit construire pour se rendre à sa propriété passe par chez eux, et non par Akulivik. «Ce serait une bonne façon de créer de l'emploi, et la route nous permettrait de nous rendre dans nos territoires de chasse», fait valoir Paulusie Saviadjuk.
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