Les Japonais ont tout pour rejoindre les grandes puissances de l'industrie aérospatiale de la planète : la technologie, le savoir-faire et l'expérience nécessaires. Tout sauf... la diplomatie économique, reconnaît Hiroyuki Hatada, directeur adjoint de la division Défense et aérospatiale du METI, le ministère de l'Économie, du Commerce et de l'Industrie.
À lire aussi : L'aérospatiale, la carte cachée du Japon
Les présidents Barack Obama et Nicolas Sarkozy profitent de visites officielles à l'étranger pour vanter, voire vendre, les produits de multinationales comme Boeing ou Aibus. Encore récemment, la visite de Nicolas Sarkozy en Chine - la troisième en un an - fut l'occasion de commandes importantes pour Airbus. Les représentants politiques nippons, eux, n'exploitent que timidement de telles occasions.
Ils n'ont pas été habitués ni n'ont jamais aimé exercer une forme de représentation pour une industrie ou une entreprise en particulier à l'étranger, explique M. Hatada. Le gouvernement fait déjà beaucoup en soutenant cette industrie. Son appui officiel est déjà énorme, mais il faudra sans doute forcer le trait pour aider l'industrie aéronautique japonaise à enregistrer des gains à l'étranger .
Congestion dans les jets régionaux
Modèles / Nombre de sièges
Bombardier (Canada)
CRJ700 / 66 -78
CRJ900 / 86-90
CRJ1000 / 100-104
Embraer (Brésil)
Embraer 170 / 70-80
Embraer 175 / 78-88
Embraer 190 / 94-114
Mitsubishi (Japon)
MRJ / 70-78
MRJ / 90-92
Source : Goldman Sachs Global Investment Research, d'après des données des constructeurs
Au cours des 20 prochaines années, le segment des avions de 90 à 120 sièges sera celui qui connaîtra la plus grande croissance de l'industrie. Le nombre de ces avions devrait tripler durant cette période.
Source : Goldman Sachs