BLOGUE. Un pays peut-il déclarer faillite?
Le dette du gouvernement américain s’élève à plus
14 000 000 000 000 $ c’est-à-dire 14 BILLIONS De dollars.
Le plafond, c’est-à-dire la limite que cette dette peut atteindre, est fixé à 14,3 billions.
Question : qu’arrivera-t-il quand ce plafond sera atteint? Ce qui devrait se produire d’ici quelques semaines.
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S’il n’en tient qu’à Obama nous ne le saurons jamais puisque le président des État-Unis suggère, par la bouche du secrétaire du Trésor, Tim Geithner, de hisser le plafond de la dette américaine afin de pouvoir imprimer davantage de billets verts. On s’endette un peu plus et hop! Le tour est joué.
C’est un peu comme ces gens qui commande une nouvelle carte de crédit pour payer les dettes de celles qu’ils possèdent déjà et qui a atteint sa limite. Vous connaissez sûrement ce type de personne…Évidemment les Républicains sont totalement opposés à cette mesure, tout comme 71% de la population qui panique devant le niveau d’endettement de son pays.
Les Républicains prônent la voie des coupures mais… ils ne se montrent pas très pro-actifs pour suggérer où effectuer celles-ci.
Intéressant de constater que pendant que le gouvernement américain songe à s’enliser davantage dans l’endettement – car il n’arrive tout simplement pas à rencontrer ses obligations financières et que c’est s’endetter ou faire faillite – au Québec on parle de forcer les Québécois à épargner pour leur retraite.
Je fais ici référence au rapport Castonguay qui fait couler beaucoup d’encre depuis deux jours et qui suggère en gros de forcer l’épargne (5% du revenu) pour tous les Québécois de 35 ans et plus qui n’ont pas de REER. Lisez ici ce qu'en pense mon collègue Bernard Mooney.
Deux pays, deux mentalités, deux débats.Même si je trouve cette histoire d’épargne forcée périlleuse – va-t-elle compromettre la reprise en limitant la consommation? Et qu’en sera-t-il de l’endettement? Sans compter les questions morales : peut-on faire le bonheur des gens malgré eux? – je remercie le ciel d’être Québécoise et pas Américaine.
Et vous : cette histoire d’épargne forcée vous semble-t-elle réaliste?
Et si vous étiez Américain, accepteriez-vous que votre gouvernement s’endette davantage?
En fait, la vraie question est : de quoi les citoyens sont-ils prêts à se passer comme service pour que le gouvernement n’ait pas à relever le plafond de la dette? Jusqu’où se sentent-ils concernés par cette dette et en réalisent-ils le sérieux?
Et les Québécois : entretiennent-ils une pensée magique face à leur retraite comme les Américains face à leur dette?
Entre les deux peuples, qui s’illusionne le plus?
Lire ici ma chronique précédente