
Couche-Tard dévoilera son nouveau plan quinquennal le 11 octobre. (Photo: Getty images)
Que faire avec les titres d'Air Canada, Banque Laurentienne et Alimentation Couche-Tard? Voici quelques recommandations d’analystes susceptibles de faire bouger les cours prochainement. Note: l’auteur peut avoir une opinion totalement différente de celle exprimée.
Air Canada (AC, 19,03 $) : une évaluation qui prévoit le pire
Les investisseurs sont inquiets que la forte demande pour le transport aérien ne soit pas soutenable, ce que comprend Cameron Doerksen, analyste à la Financière Banque Nationale?
«Toutefois, les réservations et les prix sont pour le moment solides jusqu’au début de 2024, alors que la capacité des vols domestiques et vers les États-Unis reste restreinte. La hausse des coûts du carburant a pesé sur les titres des transporteurs aériens, mais les prix se sont repliés récemment et Air Canada est en meilleure posture que bien des compétiteurs pour naviguer à travers cette situation», soutient l’analyste.
Il explique que le prix moyen du carburant a atteint 1,14$ le litre au troisième trimestre, en baisse de 13,5% sur un an, mais en hausse de 12,8% par rapport au prix dévoilé par Air Canada au second trimestre.
Il cite les plus récentes données de Statistique Canada, qui montrent que les prix des billets d’avion en août étaient en recul de 19,9% sur un an au pays. «Malgré tout, les prix restent 4,5% supérieurs à ceux d’août 2019. Il ne faut pas oublier que durant les mois de juillet et d’août 2022, les prix avaient été gonflés par la normalisation du transport aérien après la pandémie, alors que la capacité était encore limitée», dit-il.
Ce dernier s’attend par ailleurs à ce qu’Air Canada poursuive son désendettement et présente un ratio dette nette/BAIIA (bénéfice avant intérêts, impôts et amortissement) de 1,7 fois à la fin de 2023, lui qui était de 5,7 fois à la fin de 2022.
«Après la mise à jour de nos données, le titre d’Air Canada se négocie à 3,5 fois le ratio valeur d’entreprise/BAIIA pour 2023 et 2024, sous sa moyenne prépandémique de 4-5 fois», précise-t-il.
Cameron Doerksen ajoute que l’évaluation du titre d’Air Canada est la plus faible parmi tous ceux qu’il couvre. Il croit donc que la valeur actuelle de l’action intègre les craintes des marchés financiers.
Il maintient sa recommandation d’achat sur le titre, mais réduit un peu son cours cible sur un an, qui passe de 35 $ à 32 $. Il donne au titre une valeur de 4,5 fois le ratio valeur d’entreprise/BAIIA prévu en 2024.