Pendant ce temps, Metro, qui œuvre un peu dans le même secteur que Couche-Tard et qui, incidemment, détient près de 20,7 M des actions de Couche-Tard, ne fait pas de vagues et rachète ses propres actions de façon méthodique et régulière.
Au semestre terminé le 31 mars dernier, elle a investi 123,3 M$ dans le rachat de ses propres actions. Au cours des derniers quatre ans et demi, Metro a diminué son nombre d’actions en circulation de 13,3 %. Au cours de cette même période, son bilan s’est même amélioré : son ratio dette-profits d’exploitation est passé de 1,59 à 1,35.
Je suis convaincu que la direction de Couche-Tard a très bien pesé les risques liés à l’acquisition de Statoil. Il est même probable que cette transaction s’avère payante à long terme pour les actionnaires de Couche-Tard. Je me demande cependant si la société n’aurait pas mieux fait à long terme de s’en tenir au marché nord-américain et de suivre l’exemple de Metro en rachetant ses propres actions. Car l’acquisition la moins risquée de toutes est souvent le rachat de ses propres actions.
Philippe Le Blanc, CFA, MBA
À propos de ce blogue : Philippe Le Blanc est gestionnaire de portefeuille chez COTE 100 (www.cote100.com) et éditeur de la Lettre financière COTE 100 (www.lettrecote100.com). COTE 100 détient des actions de Couche-Tard et de Metro dans certains de ses comptes sous gestion.