
Le partage est un art, un art trop souvent dédaigné... Photo: DR
Votre équipe se dote d'une jeune recrue. Tant mieux, vous dîtes-vous. Mais voilà, il est rare que la productivité de tous en soit pour autant boostée d'un coup. Pourquoi? Parce qu'on assiste dès lors au sempiternel scénario suivant…
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D'une part, la jeune recrue, pour éviter de passer pour une ignorante, se garde bien de poser des questions à qui que ce soit, ce qui bride considérablement son intégration, et donc sa productivité. D'autre part, les employés d'expérience, pour éviter de passer pour des cuistres, se gardent bien de partager leur savoir avec la jeune recrue, si bien que celle-ci se sent, de surcroît, accueillie avec une froideur paralysante. Bref, on sombre dans un cercle vicieux. Pas vrai?
La bonne nouvelle du jour, c'est qu'il y a moyen de rendre ce cercle vertueux. Si, si. Comme l'indique l'étude intitulée Information sharing, social norms and performance, signée par : Marco di Maggio, professeur, finance et économie, à Columbia (États-Unis); et Marshall van Alstyne, professeur, systèmes d'information, à l'École de management de l'Université de Boston (États-Unis).
Les deux chercheurs ont eu vent d'une initiative intéressante menée par une grande banque implantée au Japon. Celle-ci – dont l'identité n'est pas divulguée dans l'étude – a mis en place en 2003 un site Web interne permettant à tout employé de poser une question à ses pairs de manière anonyme, et à quiconque d'y répondre de manière tout aussi anonyme. L'idée était de voir si cela pouvait faciliter l'échange de connaissances à l'interne, un enjeu crucial dans l'univers financier.