La ville de Montréal doit apprendre à travailler avec les start-ups

Publié le 08/07/2014 à 10:06

La ville de Montréal doit apprendre à travailler avec les start-ups

Publié le 08/07/2014 à 10:06

Une autre option?

Toutes ces données seront ouvertes au public d’ici peu. Il sera dès lors possible de proposer sa propre solution, sa propre application, dûment et intelligemment conçue. Sans le partenariat de la ville, mais surtout sans les contraintes liées au concours. Pourquoi ne pas résoudre le problème ici, autour d’un hackaton organisé par et pour la communauté ?

Détachée de toutes contraintes politiques, la créativité serait libre d’évoluer dans ce champ ouvert et complexe, au coeur des enjeux de notre siècle, le traitement et la redistribution de l’intelligence centralisée. Les solutions pourront alors vivre dans l’environnement qui convient le mieux à leurs créateurs. Se distribuer sous forme de paquets open source ou bien au travers d’une start-up qui aurait pour mission de faire usage de ces données afin de transmettre cette intelligence aux citoyens et usagers.

Une ville vraiment intelligente

Collecter et redistribuer les données est un enjeu primordial pour nombre de grandes métropoles. La ville s’est dotée d’une solution de données ouvertes qui contient à ce jour 123 jeux de données. Cette plateforme a été réalisée au travers de contrats avec des compagnies locales. Cette dernière ne devrait pas être prétexte à une main mise sur les projets qui entourent la consommation de ces données. Les données sont libres. Par conséquent, les projets ne doivent pas tomber entre les mains des institutions, mais bien rester entre les mains de citoyens ou de leurs créateurs.

Le but final ne devrait pas être de contrôler et guider l’usage de ces jeux de données, mais plutôt d’inspirer et de récompenser les citoyens et les compagnies engagées. À la façon des Boomerangs, Numix et autres distinctions que les milieux professionnels se partagent, nos représentants élus pourraient être au coeur d’une révolution intelligente et pas seulement les clients d’une autre application.

À l’instar de notre International Startup Festival, qui se déroulera à Montréal cette semaine, ces distinctions pourront quitter nos frontières, attirer d’autres villes, scaler à l’international, devenir une source d’inspiration pour d’autres métropoles. Si la ville peut stimuler son économie, ses entreprises et ses talents, alors il est dans sa mission de le faire.

La politique municipale se place en travers de sa propre mission, servir au mieux les citoyens qui lui font confiance.


Florent Vilmart est directeurs des TI et co-fondateur de I Can Go Without, une entreprise montréalaise spécialisée dans les applications mobiles dédiées aux campagnes de financement. Défenseur des technologies ouvertes, il publie activement sur Github et Twitter.