Des lys plantés ici qui fleurissent dans la Valley

Offert par Les Affaires


Édition du 10 Mars 2018

Des lys plantés ici qui fleurissent dans la Valley

Offert par Les Affaires


Édition du 10 Mars 2018

L’esprit d’entreprendre bouillonne, donc, dans nos universités. Depuis quelques années, on sent monter la fièvre start-up comme une fierté à Montréal, Québec, Sherbrooke, Shawinigan... [Photo : Pixabay]

Si on se fie au plus récent palmarès d’UBI Global, un organisme suédois qui compare les incubateurs universitaires, on fait quelque chose de bien au Canada dans le domaine des start-up. Dans la catégorie «accélérateurs liés à une université», les trois premières places du classement dévoilé fin février sont occupées par des accélérateurs canadiens : le York Entrepreneurship Development Institute de l’Université York, suivi d’Entrepreneuriat Laval de l’Université Laval puis de TEC Edmonton de l’Université de l’Alberta.

Dans le foisonnement des nouvelles récentes de la pépinière de start-up du Québec, on apprenait aussi mi-février que le tout premier fonds de capital de risque géré par des étudiants, Front Row Ventures, réalisait son premier investissement dans une entreprise fondée elle aussi par des étudiants, Pelcro. Aussi, que le Parcours entrepreneurial Rémi-Marcoux (du nom du fondateur de TC Transcontinental, propriétaire de Les Affaires) récoltait des partenariats de renom pour ses incubés : Amazon Web Services, Google, Cyberimpact, et Hubspot, devenant «le seul programme d’entrepreneuriat au Québec à avoir ces 4 partenariats».

L’esprit d’entreprendre bouillonne, donc, dans nos universités. Depuis quelques années, on sent monter la fièvre start-up comme une fierté à Montréal, Québec, Sherbrooke, Shawinigan... On se met à rêver de rivaliser avec les grands pôles technos de la planète, au premier rang desquels, la Silicon Valley.

La manchette de Denis Lalonde, dans ce numéro du journal, nous ramène les pieds sur terre. Tentons une analogie : si la Silicon Valley était une entreprise mature et rodée, l’écosystème start-up du Québec serait lui-même... une start-up. Dans une publication sur Facebook, l’automne dernier, La MAIN (Mouvement des accélérateurs d’innovation du Québec) écrivait très justement : When it comes to startups, «Montréal is just the beginning.» Les lys plantés ici s’épanouissent ailleurs, souvent dans la Valley.

Nous sommes une puissance technologique en devenir, donc. Pour la nourrir, il faudra des quantités massives d’argent et de talent.

Pour l’argent, on pourra compter sur le soutien de Québec, qui annonçait la semaine dernière des investissements totaux de 15 millions de dollars dans l’appui aux incubateurs, aux accélérateurs d’entreprises et aux centres d’entrepreneuriat universitaire, ainsi que dans le programme Startup Québec. Pour le talent, il faudra jouer du coude pour rivaliser avec la concurrence de marques-employeur fortes comme Facebook, Google, et autres mastodontes venus... de la Côte ouest !

Julie Cailliau
Rédactrice en chef, Groupe Les Affaires
julie.cailliau@tc.tc

À propos de ce blogue

Julie Cailliau est éditrice adjointe et rédactrice en chef du Groupe Les Affaires, dont l’équipe de journalistes chevronnés publie le journal Les Affaires, le site lesaffaires.com et le magazine Les Affaires Plus. Elle est également présidente du conseil d’administration de la Fondation des prix pour les médias canadiens. Diplômée de l’École supérieure de journalisme de Lille, en France, Julie a pratiqué le métier de journaliste au sein de plusieurs publications françaises et québécoises. Dans une vie précédente, elle a œuvré à titre d’ingénieure en biotechnologies. Son « why », c’est d’apprendre et d’informer afin de nous permettre de faire les bons choix. La prise de conscience de l’urgence environnementale et l’émergence de l’entrepreneuriat social comptent pour elle parmi les tendances les plus réjouissantes actuellement.