Passer de cassé à riche, c'est possible. Après avoir fait faillite, Alexandre Cormier* a corrigé le tir et réussi à accumuler un actif équivalant à 3 fois ses revenus à seulement 35 ans. Le consultant en informatique d'une grande société québécoise nous raconte comment il y est parvenu.
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Cinq destructeurs de richesses à neutraliserLors de sa faillite, il y a 15 ans, Alexandre n'était pas encore ce qu'on considère une personne fortunée, mais il avait un bon salaire pour un jeune de 20 ans, raconte-t-il, assis dans un fauteuil de son chic condo. «Je travaillais chez Bell à temps plein et je faisais 30 000 $ à l'époque», se souvient celui qui en fait 130 000 $ aujourd'hui. «C'est beaucoup à cet âge.»
Malgré tout, son train de vie le conduit tout droit à la faillite. «Je n'arrivais même plus à régler le paiement minimum de ma carte de crédit, se souvient-il. J'étais étouffé.»
Cette expérience aura donné à Alexandre le choc nécessaire pour faire un virage à 180 °. Il vit sans crédit, fait son budget et limite ses dépenses. C'est la rencontre de son conjoint, sept ans plus tard, qui lui donnera son véritable élan financier. «Il était le contraire de celui que j'étais à l'époque de ma faillite, décrit-il. C'était un super épargnant : il ne s'était jamais gâté ; il n'avait jamais voyagé. Même aujourd'hui, il m'aide encore à épargner et je l'aide à en profiter un peu.»
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À la bonne influence de sa nouvelle flamme se mêle l'orgueil. «La fierté de vouloir être égal à mon "chum", de ne pas dépendre de lui, m'a forcé à épargner, raconte-t-il. J'ai mis les bouchées doubles pour accumuler une mise de fonds égale à la sienne pour notre premier condo. Ce mode de vie m'a montré ce que je pouvais accomplir en me serrant la ceinture un an. Tout découle de cette expérience.»
Aujourd'hui, lui et son conjoint gagnent chacun près de 130 000 $ par année et tirent des revenus de location de 40 000 $ par année. Ils vivent dans un luxueux condo à Montréal dont l'hypothèque ne lui coûte pas plus cher que son modeste loyer à l'époque (grâce à la mise de fonds déposée). Ils ont deux autres condos dont ils tirent des revenus de location, des investissements boursiers et des oeuvres d'art. Individuellement, M. Cormier détient un actif net équivalant à trois fois son salaire. La règle du pouce veut qu'on ait accumulé une fois son salaire à cet âge et trois fois à 45 ans.
Le jeune professionnel croit même que sa nouvelle vie de fourmi aura contribué à son ascension professionnelle. «C'est fou comme on peut mieux performer au travail quand on n'est pas grugé par le stress ! Notre vie change lorsqu'on n'a pas de fardeau financier.»
* Nom fictif
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