BLOGUE. Qu’est-ce qui vous pèse, parfois, au travail? Votre vie privée! Oui, tous ces petits soucis qui vous minent, qui vous grugent l’énergie dont vous auriez besoin pour faire tout ce que vous voudriez faire au bureau. Les heures interminables à faire les courses, les petits qui se disputent à l’arrière de la voiture,… Pas vrai?
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Et si demain tout cela changeait… Oui, et si faire les courses devenait une tâche on ne peut plus simple… Et si une nouvelle technologie permettait d’éviter les disputes en voiture… Et si, et si, et si… Vous me direz qu’on peut faire beaucoup de choses avec des si. Certes, mais il faut en passer par là pour innover. D’ailleurs, tout ce dont je viens de vous parler, des scientifiques sont en train de plancher dessus, et d’ores et déjà des innovations voient le jour, un peu partout sur la planète, pour améliorer notre quotidien. Des innovations fantastiques!
J’en ai trouvées de magnifiques sur le blogue tenu par deux créatifs de l’agence de publicité Saatchi & Saatchi de Londres, Maciej Baron et David de la Peña. Un blogue qui s’intitule fort judicieusement 20 Minutes Into The Future…
Ainsi, il est aujourd’hui possible de faire ses courses d’alimentation dans des épiceries virtuelles implantées dans des couloirs de métro! Si, si, c’est vrai! La chaîne de supermarchés britannique Tesco s’est récemment lancée à la conquête d’un nouveau marché, celui de la Corée du Sud, et en est vite devenu le numéro 2. Elle s’est alors donné comme défi de devenir le leader incontesté, mais sans pour autant multiplier le nombre de supermarchés. Mission impossible? Pas si l’on sait innover…
Avec son agence de publicité Cheil Worldwide, établie à Séoul, elle a étudié en profondeur le profil des consommateurs et constaté que les Coréens sont le 2e peuple le plus travailleur de la planète et qu’il passe beaucoup de temps dans les transports en commun. D’où l’idée géniale d’inverser la logique habituelle, à savoir de tout faire pour inciter les consommateurs à se rendre dans ses magasins : et si l’on faisait tout, au contraire, pour amener les magasins aux consommateurs…
De fil en aiguille, Tesco et Cheil Worldwide en sont venus à la conclusion qu’il serait pertinent d’implanter des épiceries dans le métro, et pour que ça aille vite, des épiceries… virtuelles! C’est très simple, des autocollants géants représentant des images de produits alimentaires sont apposés sur des murs du métro, chaque image étant dotée d’un code QR. Les passants n’ont qu’à scanner le code QR des produits qu’ils veulent avec leur cellulaire, payer en ligne, et à peine sont-ils arrivés chez eux que le livreur est à leur porte.
Brillant, non? Rien qu’entre novembre 2010 et janvier 2011, 10 287 personnes ont ainsi fait leurs courses depuis le magasin virtuel de Tesco. Et rien que cela lui a permis de devenir le leader de son marché… pour les ventes en ligne.
Autre innovation révolutionnaire : il est aujourd’hui possible de commander des appareils électroniques… par la pensée! Si, si, c’est vrai, je n’invente toujours rien. Je sais qu’il s’agit là d’un fantasme de tout amateur de science-fiction. La bonne nouvelle, c’est que ce fantasme est devenu réalité, ou presque…
Une équipe de recherche de la firme japonaise KDDI a en effet mis au point un détecteur d’activité cérébrale capable d’indiquer l’intensité de nos pensées et de nos émotions. Prenons un exemple… Un jeune homme s’apprête à jouer à un jeu vidéo sur son cellulaire. On lui place le détecteur sur le côté du crâne à l’aide d’un bandeau et on connecte celui-ci par Wi-Fi au cellulaire. Une application permet alors de visualiser en direct le fonctionnement du cerveau du cobaye humain, pendant qu’iul s’acharne à pulvériser de petits extra-terrestres verts. Et donc de savoir si cela a fait fonctionner son cerveau de manière intense ou pas, ou encore si cela lui a procuré de grandes émotions, ou pas.
Idem, la firme australienne Emotiv peaufine avec IBM depuis deux années un casque de contrôle mental destiné au grand public. Le casque baptisé Epoc comprend un capteur de mouvement, des électrodes et une batterie, et se présente avec un design soigné. Les impulsions électriques du cerveau sont perçues par électroencéphalographie, si bien que l’appareil est en mesure de mesurer les pensées conscientes, le niveau de concentration, détecter une trentaine d’expressions du visage, et même certaines émotions, le tout en temps réel.
L’Epoc peut reconnaître quelqu’un d’heureux ou de malheureux, il peut aussi faire la distinction entre un rire et un sourire. Mieux, il permet, lorsqu’on joue à un jeu de rôles en ligne, de transmettre à son avatar les expressions de son propre visage, ou encore de lui faire déplacer des objets, rien qu’en y pensant très fort. Pas mal, non?
Ce gadget est en vente depuis déjà quelques temps, au prix de 299 $ US. D’autres versions devraient voir le jour prochainement, IBM cherchant à appliquer cette technologie au monde professionnel. Et imaginez tout ce que cela pourrait vous permettre de faire chez vous, relax : lancer la cafetière sans avoir à vous lever pour ça, lancer l’enregistrement d’une émission télé tout en poursuivant une discussion à table avec des amis, envoyer un tweet par la pensée depuis votre balcon, etc.
Autre cas de figure : les éternelles disputes des enfants en voiture. La solution pour ne plus perdre une énergie folle à y mettre fin, c’est une toute nouvelle application de Toyota intitulée Backseat Driver.
Voici comment procéder… Vous téléchargez l’application sur votre iPhone ainsi que sur celui de votre conjointe. Vous passez votre cellulaire à l’un des enfants, et votre conjointe, le sien à l’autre. Et c’est tout! Plus de dispute, rien que des cris de joie.
Pourquoi? Parce que Backseat Driver permet au joueur de piloter une voiture virtuelle – My Car – dans l’environnement où évolue réellement votre propre voiture (tout simplement grâce au fait que votre voiture est localisée par GPS). My Car doit suivre Papa Car, et en chemin attraper différents objets qui apparaissent à droite et à gauche et qui permettent de gagner des points. Et c’est comme ça que vos enfants apprennent à conduire en s’amusant… Rigolo, non?
Voilà donc à quoi peut ressembler notre futur. Ce dernier est d’autant plus facile à deviner qu’il existe déjà, du moins en version beta… D’autres voies sont certainement explorées ces temps-ci, dont je n’ai pas encore entendu parler. Et vous, en avez-vous eu vent de certaines?
L’écrivain français Jules Verne, l’homme dont on dit qu’il a inventé le futur, disait : «Rien ne s’est fait de grand qui ne soit une espérance exagérée»…
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