BLOGUE. Il y a de cela quelques jours à peine, j’étais encore en vacances. En France. Où je n’ai pu résister à la tentation de flâner dans les maisons de la presse qui se présentaient sur mon chemin. C’est ainsi que j’ai découvert de nouvelles publications fort intéressantes, dont une en particulier, dénommée Happinez - Le premier mindstyle magazine.
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De quoi s’agit-il? D’une nouvelle sorte de magazine féminin, qui se présente comme «positif» et «inspirant». Il y est question de quête du bonheur et de simplicité, avec un soupçon de spiritualité. On y trouve d’ailleurs des chroniqueurs tels que l’écrivain Paulo Coelho et le penseur Pierre Rabhi. Et les sujets traités vont de «L’art de la sérénité» à «Retrouver l’émerveillement».
L’un des articles a attiré mon attention : «Gérer son temps en écoutant son coeur». Il s’agit d’un excellent résumé du classique de Stephen Covey intitulé Priorité aux priorités - Vivre, aimer, apprendre et transmettre (Éditions First). Il y est présenté 5 trucs pour mieux gérer son temps. Oui, ce fameux temps qui nous file toujours entre les doigts…
1. Établissez vos priorités
«Selon Covey, toutes nos activités peuvent être subdivisées en quatre catégories :
> Catégorie 1 - Priorités : Ce qui est à la fois urgent et important.
> Catégorie 2 - Investissement : Ce qui est important, mais pas urgent.
> Catégorie 3 - Mirage : Ce qui semble urgent, mais qui dans le fond n’est pas important.
> Catégorie 4 - Temps perdu : Ce qui est ni important ni urgent.
Le problème, c’est que nous consacrons en général beaucoup de temps aux tâches des catégories 1 et 3, si bien que le temps qui nous reste, nous le dédions à celles de la catégorie 4. Comme un échappatoire. Et ce, même si nous savons fort bien qu’elles sont totalement futiles.
«Comment rompre ce cercle vicieux? En consacrant davantage d’attention à la catégorie 2, c’est-à-dire aux activités qui sont de bons investissements. Dégager du temps pour bien préparer et évaluer les choses, réfléchir à la façon dont nous pouvons améliorer nos relations avec autrui, aussi bien à la maison qu’au travail, et prendre ensuite de véritables décisions pour y parvenir. (...) Si vous consacrez suffisamment d’attention à la catégorie 2, vous pourrez combiner sans trop de difficultés une vie professionnelle haletante à une vie privée harmonieuse.»
2. Déplacez votre centre d’intérêt du “moi” au “nous”
Maintenant, comment faire pour distinguer vos vraies priorités de tout ce qui vous préoccupe? Pour commencer, il convient de passe du “moi” au “nous”...
«Le véritable bonheur n’est pas basé sur le “moi”, mais sur le “nous”, souligne Covey. Lorsque nous essayons d’organiser notre temps de façon logique, il est donc primordial de ne pas accorder une importance excessive à certaines tâches ou choses abstraites, au détriment de nos rapports avec les autres. Tout porte à croire que vous ne trouverez le sens de votre vie que si vous avez le sentiment d’apporter votre pierre à l’édifice, de vivre pour quelque chose qui dépasse votre seule personne.»
3. La loi de la ferme
Une fois vos vraies priorités identifiées, il vous faut évaluer avec justesse leur réelle urgence. Pour y parvenir, il vous suffit d’avoir une règle en tête, la fameuse loi de la ferme...
«Covey a édicté une loi, celle de la ferme : «Il n’est de jardin sans jardinier». (...) La suivre revient à suivre le rythme de la nature : vous travaillez la terre, semez, attendez, et ensuite seulement vous récolterez les fruits de votre travail. Une graine a besoin de temps pour germer et s’épanouir en un épi de blé. (...)
«La loi inverse est celle de l’école, d’après Covey. Il nous est tous déjà arrivé de nous bourrer le crâne de définitions et autres règles en tout genre la veille d’un examen, avant de tout recracher le lendemain dans l’espoir de décrocher la moyenne. Pour finalement tout oublier quelques semaines plus tard. Cela peut peut-être permettre de se débarasser de choses rébarbatives, mais mieux vaut, dans la vie, suivre le loi de la ferme.»
4. Couchez vos priorités sur papier
Le simple fait de rédiger vos priorités sur une feuille de papier, que ce soit un carnet ou un agenda, vous permettra de mieux les avoir en tête. Voici comment procéder…
> Écrivez trois ou quatre tâches que vous considérez comme essentielles.
> Songez à la contribution que vous souhaitez apporter aux autres grâce à celles-ci, que ce soit à court, moyen ou long terme.
> Réfléchissez à ce que ces tâches vous permettront de nouer comme liens avec les autres.
> Imaginez ce que vous feriez si vous aviez moins de temps que prévu pour mener à bien ces tâches.
> Rédigez maintenant chacune de vos priorités sous la forme de phrases simples.
«Cela fait, donnez-leur toute la place nécessaire dans votre planning hebdomadaire. «Voyez la semaine comme un grand pot à remplir», disait d’ailleurs Covey. Si vous commencez par le remplir de grosses pierres, qui symbolisent les choses les plus importantes, avant d’y verser successivement des cailloux, du sable et enfin de l’eau, vous serez étonné de la quantité d’éléments qu’il peut contenir. En revanche, si vous commencez par les cailloux, le sable ou l’eau, soit les aspects les moins importants de votre travail, vous constaterez rapidement que votre récipient n’aura plus de place pour l’essentiel.»
5. Nouez des liens
«Dans la vie, tout le monde endosse une multitude de rôles. Nous sommes à la fois conjoint, parent, employé, collègue et ami. Il est crucial de trouver un équilibre entre ces différentes facettes de nous-mêmes. Le succès en affaires ne peut pas être une excuse à l’échec d’une relation amoureuse ni à une prise de distance avec vos enfants.
«Comment y parvenir? Dans un premier temps, en prenant conscience du fait que tous ces rôles sont liés. Si gagner de l’argent est l’unique raison pour laquelle vous travaillez, si vous n’entretenez une relation amoureuse que pour rendre l’autre heureux, ou si vous ne faites du bénévolat que pour soigner votre image, ces rôles ne pourront jamais vous apporter l’épanouissement que vous recherchez tant.
«Et dans un second temps, en percevant vos différents rôles comme complémentaires, et non comme des entités autonomes. Par exemple, vous pouvez décider de vous inscrire à un gym pour trouver une nouvelle énergie au travail et proposer, par la même occasion, à un collègue que vous appréciez de venir aux mêmes horaires que vous pour s’entraîner. (...)
«En changeant vos perspectives, en entrevoyant comment l’ensemble de vos rôles contribuent à votre épanouissement, le fossé séparant votre vie de parent de votre vie professionnelle se comblera de lui-même. Car la véritable sagesse réside dans l’équilibre.»
Voilà. Ces liens noués sont la clé finale pour réussir à gérer idéalement son temps, c’est-à-dire avec son coeur. À vous donc de jouer!
En passant, l’écrivain espagnol Miguel de Cervantès disait : «Il faut donner du temps au temps».
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