«Vite, une stratégie pour sauver les emplois en TI», selon CGI

Publié le 15/11/2011 à 15:06, mis à jour le 15/11/2011 à 18:10

«Vite, une stratégie pour sauver les emplois en TI», selon CGI

Publié le 15/11/2011 à 15:06, mis à jour le 15/11/2011 à 18:10

Par Mathieu Lavallée

Photo : Benjamin Nantel, LesAffaires.com

CGI lance un appel au gouvernement fédéral et lui demande d’implanter une stratégie pour protéger les 800 000 emplois du secteur des technologies de l’information (TI) au Canada avant qu’il ne soit trop tard.

Le fondateur et président exécutif de l’entreprise, Serge Godin pense qu’il est « impératif » de « déterminer précisément quels types d’emplois il faut conserver ici, particulièrement les emplois en technologies de l’information qui son au cœur du processus d’augmentation de la productivité à moyen et long terme ».

M. Godin est préoccupé alors que le Canada négocie à l’heure actuelle avec l’Inde pour conclure un traité de libre-échange, a-t-il affirmé devant la Chambre de commerce du Montréal métropolitain mardi midi.

Si Ottawa veut que les entreprises d’ici aient accès à l’important marché indien pour les infrastructures, l’ingénierie et les ressources naturelles, l’Inde a cependant « en priorité l’objectif d’avoir accès au marché canadien des services, surtout en technologies de l’information ».

Or, déjà 2 millions d’emplois dans ce secteur ont été transférés de l’Amérique du Nord et de l’Europe vers l’Inde depuis une quinzaine d’années. Seulement au Canada, 25 000 postes ont été déplacés, affirme M. Godin, et le pays a été ciblé un peu plus tard que les autres à cet égard. « Nous sommes en train d’attaquer l’arbre à ses racines », laisse-t-il tomber.

C’est que les emplois déménagés en Inde sont ceux qui, sur une période de 10 à 15 ans, donneront aux Indiens « l’expertise et la connaissance leur permettant d’être les créateurs et les concepteurs de solutions nouvelles et d’améliorations de productivité.

« Nous sommes en train d’hypothéquer la productivité future de notre économie alors que nous savons tous que nous avons un gros rattrapage à faire en ce domaine », a-t-il plaidé.

CGI affirme de son propre chef que 13 % des 31 000 professionnels de l’entreprise sont situés en Inde. La compagnie précise cependant qu’il fait partie de leur stratégie de répartir entre plusieurs centres d’excellences le travail, « en nous assurant de maintenir la connaissance de leur entreprise et de leurs technologies localement ».

Également, le secteur des TI ne souffre pas d’une pénurie de main-d’œuvre qualifiée à l’heure actuelle, un phénomène qu’il faut cesser d’évoquer dans l’industrie, laisse tomber Serge Godin. « C’est faux, il n’y a pas de pénurie. Aux États-Unis, et au Canada, des milliers de spécialistes en TI de tous les niveaux ont vu leur emploi disparaître dans la foulée de la crise financière et du resserrement du crédit ». De notre côté de la frontière, quelques faillites et ventes d’entreprises ont amplifié le phénomène, a-t-il ajouté.

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