Depuis la fin des années 1990, l’entreprise française Technidata, de Grenoble, vend ses logiciels de gestion de données de laboratoire sur le marché québécois. Mais jamais elle n’avait obtenu autant de résultats probants que depuis 2009, année où elle s’est officiellement implantée à Montréal.

« Nos ventes ont carrément doublé », souligne Jacquelin Paré, vice-président exécutif de Technidata Canada. Discret sur le chiffre d’affaires actuel de la filiale canadienne, il laisse tout même savoir que ce dernier se situe entre 5 et 10 millions de dollars. Il avance que le tiers des laboratoires au Québec utilisent les logiciels de Technidata.

« Le fait que les logiciels sont réalisés d’abord en français a considérablement avantagé le positionnement de Technidata au Québec », reconnaît-il. Présent dans 25 pays, ces logiciels sont disponibles dans sept autres langues.

L’implantation a par ailleurs favorisé la création de nouveaux postes. Le nombre d’employés, principalement embauchés pour la vente et le service, est passé de 5 à une trentaine depuis 2009. Et quatre autres postes devront être comblés sous peu, soutient Jacquelin Paré.

La filiale canadienne, qui gère également le développement du marché américain, occupe toujours un rôle limité à la distribution. La R-D continue de s’effectuer en Europe. « Mais cela pourrait changer. Surtout si les crédits d’impôt québécois en matière de recherches et développements deviennent favorables au cours des deux prochaines années.

Jacquelin Paré est convaincu que la nouvelle réforme du ministre de la santé Barette en matière de consolidation régionale constitue une belle opportunité pour la croissance de Technidata.

« Nous sommes déjà fortement présents dans la région de Québec, du Bas Saint-Laurent, de l’Abitibi et de la Mauricie. D’ailleurs, avoir le CHU de Québec comme client constitue pour nos produits une vitrine exceptionnelle. Ce sont plus de 1000 personnes, dont 125 analyseurs, qui travaillent avec notre produit », dit-il fièrement.

Enfin, outre l’augmentation des ventes, la présence de Technidata à Montréal permet aussi d’accéder au marché de l’Amérique du Sud. Un marché, précise M. Paré, qui partage les mêmes fuseaux horaires que l’Amérique du nord. Bien que la Martinique et la Guadeloupe soient des départements français, c’est la filiale canadienne de TechniData qui les compte parmi ses clients.