RIM poursuit sa baisse en Bourse

Publié le 05/08/2010 à 16:12, mis à jour le 05/08/2010 à 16:13

RIM poursuit sa baisse en Bourse

Publié le 05/08/2010 à 16:12, mis à jour le 05/08/2010 à 16:13

Par Olivier Schmouker

Le BlackBerry Torch a été lancé avant-hier en pleine tourmente. Photo : Bloomberg.

Le titre de Research in Motion (RIM) a perdu aujourd'hui 2,12%, ou 1,15 dollar, à 53,09 dollars, à la Bourse de Toronto. Hier, la perte avait été de 4,46%, ou 2,53 dollars, à 54,31 dollars.

Il s’agit d’une correction qui peut être expliquée par la tourmente dans laquelle se trouve le fabricant du BlackBerry, plusieurs pays exigeant d’avoir accès aux données cryptées véhiculées par l’appareil.

Ces pays sont les Émirats arabes unis, l’Arabie saoudite et l’Inde. Ils avancent qu’il est injuste qu’ils n’aient pas la possibilité d’avoir un œil sur des informations qui peuvent mettre en péril leur «sécurité nationale», alors que d’autres pays comme les Etats-Unis, eux, y ont accès depuis longtemps.

«La compagnie canadienne se trouve dans une sale situation. Son principal argument de vente auprès des gens d'affaires, c'est que ses communications sont cryptées, et donc sécures. Mais là, il va peut-être lui falloir faire une croix sur ce point», disait hier Matthew Reed, analyste, Moyen-Orient et Afrique, d'Informa, une firme britannique spécialisée dans l'information économique.

La direction de RIM a nié plus tard dans la soirée d'hier avoir accordé le moindre privilège à un pays en ce qui a trait à l’accès aux données cryptées qui transitent par ces cellulaires. «Il n'y a qu'un système BlackBerry disponible dans le monde. Toute affirmation selon laquelle nous fournirions ou nous aurions déjà fourni quelque chose d'unique au gouvernement d'un pays particulier, sans l'offrir à d'autres, est sans fondement», est-il indiqué dans son communiqué.

Le fabricant canadien répondait ainsi, entre autres, à l'ambassadeur émirati à Washington, Youssef al-Otaïba, qui a indiqué que son pays attendait de RIM le même respect du «cadre juridique et réglementaire que celui que le fabricant accorde au gouvernement américain et à d'autres gouvernements».

À noter que la forte baisse du titre de RIM en Bourse ne résulte probablement pas du lancement, avant-hier, du tout nouveau BlackBerry Torch. L'appareil semble en effet avoir séduit plus d'un expert en technologie. Par exemple, Gus Papageorgiou, analyste, de Scotia Capital, considère qu'il s'agit du «meilleur cellulaire jamais sorti par RIM» et qu'il va «beaucoup se vendre à l'échelle de la planète».

Avec Bloomberg.

Plus : RIM se plie-t-il aux exigences du FSB en Russie ?

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