South by Southwest: nouvelles frontières de la techno


Édition du 04 Avril 2015

South by Southwest: nouvelles frontières de la techno


Édition du 04 Avril 2015

le hacker américain Josh Klein, croit que la technologie qui sous-tend le bitcoin pourrait radicalement transformer le système économique et politique mondial.

«Le futur ne peut pas être prédit, mais il peut être inventé», a écrit Dénes Gábor, qui a remporté le prix Nobel en 1971 pour son invention de l'hologramme. Cette citation résume à merveille la raison pour laquelle le festival South by Southwest (SXSW) constitue une fenêtre exceptionnelle sur les technologies qui transformeront radicalement l'être humain et la société au cours des prochaines années. Plusieurs de ceux qui y prennent la parole sont des inventeurs qui ont déjà transformé le monde. Les Affaires vous présente ce que ces derniers entrevoient pour l'avenir. Au menu, un athlète mi-humain mi-robot, l'émergence des entreprises algorithmiques, des logiciels capables de créativité, des lieux publics qui s'adaptent à vous et même... l'immortalité.

Des membres bioniques pour être plus performant

L'Américain Hugh Herr rêvait de faire de l'escalade professionnellement. Un accident qui lui a coûté ses jambes à l'âge de 17 ans - lors d'une expédition au mont Washington - l'a toutefois amené à devenir directeur du groupe de recherche en biomécatronique au MIT Media Lab. Le chercheur, du reste, n'a jamais renoncé à son rêve. Grâce aux prothèses bioniques qu'il a conçues, il peut escalader des sommets plus vite qu'il ne le faisait avant son accident.

«Je me suis vite rendu compte que la partie artificielle de mon corps pouvait être modifiée ; je pourrais courir plus vite qu'un humain normal et, pourquoi pas, un jour voler», a lancé Hugh Herr, qui prédit que les handicaps disparaîtront avant la fin du 21e siècle.

Ceux qui s'étaient déplacés pour écouter la conférence de Hugh Herr à SXSW avaient du mal à détacher les yeux de ses jambes bioniques, qui rendent ses déplacements sur scène aussi naturels que s'il s'agissait de jambes biologiques. Contrairement aux autres prothèses sur le marché, ce sont de véritables chefs-d'oeuvre de robotique dotés de moteurs qui simulent les mouvements naturels des chevilles.

BiOM, une entreprise créée par Hugh Herr en 2007, commercialise d'ailleurs la cheville qu'il a conçue. L'inventeur, du reste, ne se limite pas à développer des technologies grâce auxquelles il peut égaler la performance de ceux qui sont en bonne santé. Il possède plusieurs paires de jambes bioniques qui lui permettent notamment de courir plus vite ou encore de faire de l'escalade d'élite : «Mes jambes d'escalade sont plus légères que des jambes biologiques, de sorte qu'avec la même force dans mes membres supérieurs, je me soulève plus facilement», a-t-il noté.

Pour Hugh Herr, certains patients pourraient augmenter leur qualité de vie si on ampute leurs jambes malades : «Nous essayons de sensibiliser les chirurgiens au fait que, quelle que soit la solution, l'important devrait être la qualité de vie du patient».

Hugh Herr pense que le prochain défi en matière de prothèses bioniques est d'être en mesure de les raccorder au système nerveux, de sorte qu'elles pourront être contrôlées grâce à la pensée, et même renvoyer des sensations au cerveau. Pour lui, ces innovations ne bénéficieront pas qu'aux personnes qui sont atteintes d'un handicap : «Ce sont les mêmes connaissances qui permettront d'augmenter les capacités des humains normaux, tant sur le plan athlétique que sur celui de l'esprit», conclut-il.

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