Noël ne sera pas un cadeau pour les jeux vidéo

Publié le 06/11/2009 à 10:43

Noël ne sera pas un cadeau pour les jeux vidéo

Publié le 06/11/2009 à 10:43

Par Alain McKenna

Le studio d'EA Montréal (Source: EA).

Blogue. C'est tôt je vous l'accorde, mais c'est déjà la saison des Fêtes dans l'univers du jeu vidéo. Un Noël triste. À tel point que certains parlent même de la fin du jeu vidéo tel qu'on le connaît depuis presque vingt ans...

Ces jours-ci, les Electronic Arts et Ubisoft de ce monde dévoilent leurs nouveaux titres, mais on sent que la récession a laissé des traces. Ça pourrait se confirmer la semaine prochaine, alors qu'aura lieu le Sommet international du jeu de Montréal (MIGS, pour les intimes).

Rencontré il y a une dizaine de jours, un des organisateurs de l'événement disait que les grands studios auront une présence plus modeste sur place cette année. Moins de projets en développement, moins d'intérêt à venir réseauter avec d'éventuels sous-traitants ou contractuels…

Le meilleur résumé de la situation a été fait il y a deux jours, par Alain Tascan. M. Tascan est le président d'EA Montréal. Il faisait une présentation aux médias spécialisés du nouveau jeu Need for Speed: Nitro pour la Wii, de Ninteno.

Dans toute l'histoire du jeu vidéo, on compte sur les doigts d'une main le nombre de titres qui ont vendu plus de 100 millions de copies. Need for Speed est de ceux-là. Que cette nouvelle addition à la série soit développée à Montréal aurait dû réjouir M. Tascan, mais ça lui en aurait pris un peu plus, pour masquer son incertitude face à l'avenir du jeu vidéo (il faut aussi dire que EA, le plus important développeur de l'industrie, a connu une année horrible).

«On est à un moment charnière du jeu vidéo», dit Alain Tascan. «La façon de consommer des joueurs a changé depuis un an. Les jeux en ligne, et le direct to consumer, on va voir à Noël comment ça a nous affecte.»

S'il y a deux indices que donne M. Tascan pour relancer la croissance, ce sont les médias sociaux et les modèles axés sur des jeux coûtant moins cher à développer, et se vendant eux-même moins cher, via les plateformes en ligne des consoles, entre autres.

«Le sur-demande fait tout évoluer. Va-t-on voir de plus petites équipes de développement pour des jeux à 15 $ ? Ça se pourrait.»

«À l'heure de Facebook et Twitter, le jeu vidéo doit trouver sa place pour continuer sa croissance…» Sans parller des échanges de jeux de seconde main et des jeux mobiles, vendus à la pièce pour un dollar.

Mince consolation pour EA, la saison des Fêtes qui approche ne peut probablement pas être pire que la précédente, point de vue consommation.

Mais le signal lancé par le président de sa filiale montréalaise est clair: la récession a changé les mœurs, les gros de l'industrie devront s'y faire.

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