Blogue. Rupert Murdoch l'avait annoncé, et ça y est enfin. Le site Web du quotidien anglais The Times passe en mode payant. Pour le prochain mois, les abonnés pourront accéder au site afin d'y découvrir les nouvelles fonctions, mais après, c'est fini : pour consulter, il faudra payer.

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Des expériences menées par d'autres journaux ailleurs dans le monde ont pourtant prouvé l'échec d'une telle manœuvre, dans la mer d'information gratuite qu'est le réseau Internet. Surtout que les nouvelles d'actualité sont facilement accessibles, grâce à des services d'agrégation comme Google News.

Parlant de Google News, l'ennemi numéro un de la presse moderne selon Rupert Murdoch, magnat de la presse américaine et propriétaire du Times et du Sunday Times, par ailleurs, à peu près plus aucun article du quotidien anglais n'y paraîtra, conséquence du pare-feu payant qui sera installé sur son site.

Google a pourtant suggéré de créer un outil d'agrégation qui afficherait l'article et qui redirigerait vers sa version intégrale une seule fois, après quoi l'internaute serait invité à s'abonner pour de bon. Même ce compromis ne sera pas accepté, en fin de compte.

Cela dit, pour attirer les internautes, le site du Times a été revu et amélioré, ajoutant entre autres une fonction de réseau social qui devrait accroître l'interaction entre les lecteurs et les journalistes. Détail : les internautes devront s'identifier avec leur nom véritable, évitant ainsi la foire que causent souvent les commentaires anonymes sur les sites web ouverts à tous.

L'interface a également été revampée, laissant plus de place aux gros titres, puisque la pizza n'a plus besoin d'être aussi garnie, solution qu'utilisent plusieurs sites d'information afin de multiplier les pages vues, clé de voûte du modèle éditorial sur le Web ces jours-ci.

On peut imaginer que les articles seront également bonifiés. Chose sûre, il faudra qu'il soit supérieur à ce qui se trouve ailleurs sur la Toile...

Il sera intéressant de voir si l'opération sera couronnée de succès. Si c'est le cas, ça pourrait être le début d'une nouvelle vague de sites fermés où il faudra payer pour consulter le contenu.