Les écoles de programmation non traditionnelles se multiplient


Édition du 16 Août 2014

Les écoles de programmation non traditionnelles se multiplient


Édition du 16 Août 2014

Des jobs à 100 000 $ ?

App Academy, une école qui offre un programme de 12 semaines à San Francisco et à New York, est devenu un des bootcamps les mieux en vue grâce à ses tarifs. Dans les faits, ses étudiants ne payent que s'ils réussissent à décrocher un poste de programmeur. Une fois embauchés, les étudiants ont six mois pour verser à App Academy 18 % de leur nouveau salaire annuel. Les étudiants étrangers, pour leur part, payent un coût fixe de 15 000 $.

Quelque 98 % des étudiants d'App Academy se voient ainsi offrir des emplois en informatique, et pas des plus mal payés. Le salaire moyen des diplômés s'élève à 100 000 $ à San Francisco et à 84 000 $ à New York. «Comme la demande de programmeurs excède largement l'offre, les entreprises du secteur sont prêtes à donner une chance à des gens qui n'ont pas un parcours traditionnel», explique Kush Patel, qui a fondé App Academy en 2012.

Malgré tout, tous les bootcamps ne se valent pas. App Academy, par exemple, n'accepte que 5 % des candidats qui postulent. Malgré tout, les candidats retenus n'ont souvent aucune notion de programmation, même si le suivi de cours en ligne comme ceux de Codecademy au préalable est recommandé.

Kush Patel soutient même qu'App Academy rejette de nombreuses candidatures de diplômés universitaires en informatique : «On pourrait remplir le programme avec des diplômés en informatique, mais ce qu'on recherche avant tout, ce sont les habiletés à apprendre rapidement, à communiquer et à résoudre des problèmes.»

Un nouveau modèle d'enseignement

Contrairement aux universités, les bootcamps de programmation ne s'attardent pas à la théorie. Au contraire, l'enseignement repose en grande partie sur les projets d'équipe. On y donne quelques heures de cours par jour, mais les étudiants passent la majorité de leur temps à programmer. La principale tâche des professeurs, dans ce contexte, est de répondre aux questions individuelles des étudiants.

En France, une école privée nommée 42 offre une formation gratuite de trois ans entièrement fondée sur la réalisation de projets d'équipe. Financée par Xavier Niel, le fondateur milliardaire du géant des télécommunications Free, l'école vise à former des programmeurs d'élite.

Comme c'est le cas pour les bootcamps, aucun diplôme n'est requis pour fréquenter 42 : «On considère que les habiletés nécessaires pour être un bon programmeur ne sont pas liées au cursus académique», explique Nicolas Sadirac, directeur général de 42. La nationalité des candidats n'importe pas non plus.

Aucun cours magistral n'est offert durant le programme de trois ans, qui a accueilli ses 1 000 premiers étudiants en novembre 2013. Aussi, pour réaliser des projets de plus en plus difficiles, les étudiants n'ont d'autre choix que d'apprendre les uns des autres. «C'est un mode d'enseignement entièrement peer to peer, basé sur la capacité à créer de manière collaborative», explique Nicolas Sadirac.

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