La collaboration à l'ère du logiciel libre


Édition du 30 Janvier 2016

La collaboration à l'ère du logiciel libre


Édition du 30 Janvier 2016

« «L'enjeu est la maîtrise de vos données. Êtes-vous prêt à accepter que les données circulant sur votre messagerie électronique se retrouvent entre les mains d'une entreprise américaine ? », dit Christophe Villemer, de Savoir-faire Linux.

La collaboration est au coeur des activités de la plupart des entreprises, d'autant plus dans un contexte où les employés sont très mobiles et accèdent aux données, les utilisent et les échangent sur plusieurs périphériques. Les logiciels libres retiennent l'attention dans ce domaine en raison de leur flexibilité et de leur interopérabilité, précise Christophe Villemer, vice-président exécutif de Savoir-faire Linux. «Ce sont des logiciels que l'on peut utiliser en combinaison avec des logiciels propriétaires», souligne-t-il.

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Cet atout est d'autant plus important qu'en règle générale, les systèmes d'information et de collaboration dans les entreprises sont hétérogènes. Un logiciel doit s'intégrer aisément à un écosystème comprenant des logiciels propriétaires et libres.

Du côté des logiciels propriétaires, Microsoft règne en maître avec Office365, Exchange et Outlook. Mais des solutions libres sont de plus en plus populaires. Au chapitre de la messagerie collaborative, on trouve notamment Zimbra, distribué par Gestion-Ressources, BlueMind, offert par Savoir-faire Linux, et OBM, chez Linagora. Ici, les avantages ne touchent pas nécessairement le prix et les fonctionnalités. Sur ces aspects, Christophe Villemer l'admet lui-même, les solutions propriétaires comme Office365 et Google Apps sont difficiles à battre.

«L'enjeu est plutôt la maîtrise de vos données, dit-il. Êtes-vous prêt à accepter que les données circulant sur votre messagerie électronique se retrouvent entre les mains d'une entreprise américaine et donc à douter que vos données confidentielles soient bien protégées ? Une solution comme BlueMind hébergée sur un nuage privé vous procure plus de sécurité», explique-t-il.

Le logiciel libre offre aussi des solutions de gestion de documents et d'accès aux données comme Liferay et Alfresco. Liferay réunit des systèmes de gestion de contenu, de documents et des droits d'accès sous un seul portail. Alfresco offre un système de gestion électronique des documents qui permet aux employés d'accéder notamment aux bases de données client, au système de gestion des opérations et aux messageries, à partir d'un point d'accès unique, en fonction de leurs permissions d'accès.

De plus en plus populaires auprès des grandes entreprises, notamment dans le secteur financier (Desjardins utilise d'ailleurs Liferay), ces solutions sont un peu moins à la portée des PME, en raison de coûts élevés. Celles-ci ont plutôt intérêt à se tourner vers des solutions comme Odoo (anciennement OpenERP) et OpenText, plus légères et moins coûteuses.

Quel nuage choisir ?

Pour l'hébergement des applications collaboratives, l'infonuagique tend à s'imposer. Mais sous quelle forme ? Nuage privé, public ou hybride ?

Dans le premier cas, l'entreprise développe son propre nuage et héberge ses données sur ses serveurs. Dans la version publique, on s'abonnera plutôt à un service dans le nuage comme ceux offerts par Microsoft et Google. L'entreprise paiera au rythme de la consommation des ressources. C'est ce qu'on appelle l'infrastructure à la demande. Mais les données et applications seront hébergées sur des serveurs externes, parfois dans d'autres pays.

«De plus en plus d'entreprises optent pour un nuage hybride», note Shawn Rosemarin, directeur technique et chef du personnel, génie des systèmes pour l'Amérique de VMware.

«Une entreprise peut souhaiter faire fonctionner une application à partir de son nuage privé ou d'un nuage public, souhaiter héberger seulement certaines parties d'une application sur le nuage public, parce qu'elles consomment beaucoup de ressources, ou avoir une copie de sauvegarde sur le nuage public d'une application utilisée à l'interne», illustre-t-il.

«Et surtout, beaucoup d'entreprises veulent avoir la possibilité de déplacer leurs applications de l'un à l'autre, en fonction des besoins. Le nuage hybride répond à cette demande.»

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