Le contexte économique ne se prête pas à l’excès d’optimisme et Jeff Rubin, économiste en chef à la CIBC, n’y échappe pas.

Récession oblige, il rabaisse sa prévision pour le TSX à 11 000 points à la fin de 2010, contre une estimation de 12 000 en septembre dernier. Malgré ces estimations qui permettraient à l’investisseur entrant en bourse aujourd’hui de générer un rendement de près de 30%, Jeff Rubin met en garde contre la tentation de miser trop sur les actions, la contraction de l’économie nord-américaine dominant l’actualité.

Il s’accroche en partie à son estimation sur le pétrole. À son avis, le repli actuel des prix n’est pas soutenable. Une contraction de l’offre devrait ramener le prix du baril dans la zone des «trois chiffres» à la fin de 2009 et en 2010. Il se garde de préciser si ces trois chiffres représentent tout juste 100 dollars américains ou les 150 dollars américains, prix auquel il y a trois mois il voyait le pétrole pour la fin de 2009.

Cet économiste controversé a été un des premiers à anticiper la bulle pétrolière en 2007. Il est resté depuis un fervent défenseur de l’idée que le pétrole est une ressource rare vouée à rester chère dans le futur.

Contrairement à plusieurs économistes qui craignent la déflation, Jeff Rubin persiste dans son idée que le plus grand risque reste l’inflation.

«Avec un déficit budgétaire qui tutoiera11% du PIB, la Fed recherche l’inflation. D’autant plus que la moitié de sa dette est détenue par des étrangers et que l’inflation pourrait gonfler les prix des actifs et par ricochet ceux des titres adossés à ces actifs au bilan de la Fed», soutient l’économiste.

Il recommande aux investisseurs d’éviter les titres à revenus fixes et de privilégier les placements qui offrent des rendements indexés sur la hausse des prix.