«Je veux que nous soyons le plus inclusifs possible» - Emma Williams, directrice de campus de la Maison Notman


Édition du 28 Mai 2016

«Je veux que nous soyons le plus inclusifs possible» - Emma Williams, directrice de campus de la Maison Notman


Édition du 28 Mai 2016

Par Matthieu Charest

Emma Williams a été gestionnaire de programme chez FounderFuel, un accélérateur de start-up, de janvier 2014 à janvier 2016. Elle a été nommée directrice de la Maison Notman le 22 avril.

Les Affaires - Vous venez d'être nommée directrice de la Maison Notman, l'épicentre de la communauté start-up montréalaise. Quels sont vos projets ?

Emma Williams - Le milieu des start-up, que ce soit au Québec, ailleurs au Canada ou aux États-Unis, est souvent critiqué parce qu'il est nettement dominé par des hommes blancs. Pour ma part, je ne ressens pas de sexisme. Oui, c'est important d'organiser des événements pour parler d'entrepreneuriat et qu'il y ait des femmes, par exemple. Mais s'il faut que les femmes soient représentées, ce ne doit pas être parce que ce sont des femmes, mais bien parce qu'elles ont des choses à dire et que c'est normal qu'elles soient incluses. Je ne crois pas que d'instaurer des quotas serait une façon d'y parvenir. Montréal est une ville cosmopolite, il faut en être conscients et que ça transparaisse dans nos événements. Je veux que nous soyons le plus inclusifs possible. Je veux aussi que la Maison soit animée, que l'on provoque des rencontres [la Maison accueille actuellement 1 000 visiteurs uniques par mois. Elle veut doubler ce nombre d'ici six mois]. Avant, les gens organisaient des événements ici ; maintenant, nous voulons mettre sur pied des événements nous-mêmes. Nous avons d'ailleurs lancé en mars une série intitulée «Café avec un investisseur». C'est un grand succès. Depuis qu'on a ouvert un café [Café OSMO], où tous sont bienvenus, les gens se parlent, échangent, qu'ils soient étudiants, investisseurs ou entrepreneurs. Le moment est venu de prendre notre place partout au Canada et dans le monde. Nous commençons tout juste à le faire.

L.A. - Vous succédez à Noah Redler, qui s'est taillé une très bonne réputation au sein des jeunes entreprises. Ressentez-vous beaucoup de pression ?

E.W. - Oui, c'est beaucoup de pression ! (Rires) Nous étions dans une période de construction avec Notman ; là, je crois que nous entrons dans la phase «Notman 2.0». Noah [Redler] a travaillé très fort pour bâtir Notman. Je dois continuer à me battre. Il faut continuer à stimuler la communauté start-up. Après tout, nous sommes là pour appuyer les jeunes entrepreneurs, leur offrir un toit, un lieu d'échange.

L.A. - En quoi ce poste vous a-t-il attirée ?

E.W. - J'aime travailler avec plusieurs entreprises et plusieurs personnes. Ce poste-là est parfait pour moi. Je fais des milliers de choses différentes dans une journée, j'ai des dizaines d'interactions et je sens que nous avons un impact réel. La communauté start-up a réellement une mentalité de partage, de communication. Les relations qui se tissent sont très gagnant-gagnant, c'est très stimulant. Tout le monde connaît tout le monde. Le milieu est vraiment en croissance, ce qui est plutôt rare. Il est bilingue, et être anglophone ou francophone n'a pas d'importance. La communauté est «franglaise», et ma place est là.

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