«Aujourd’hui, tout le monde est content, sauf les actionnaires. À mon avis, Teachers perdra moins d’argent en versant l’indemnité de rupture maximale de 1,2 milliard de dollars que si la transaction avait été finalisée», dit-il.

Visionnez l'entrevue avec Stephen Jarislosky :


Selon lui, les détenteurs d’obligations de BCE vont se réjouir de la nouvelle. «L’acquisition proposée par Teachers aurait ajouté plusieurs milliards de dollars à la dette de BCE, ce qui faisait des obligations un placement plus risqué. À présent, ces titres pourraient grimper de 10% à 20%», croit-il. Selon une analyse de la firme DBRS, la transaction avec Teachers aurait ajouté un montant de 32 milliards de dollars à la dette de BCE.

Stephen Jarislowsky croit également que les actionnaires, même s’ils ne pourront bénéficier d’un prix de 42,75 dollars l’action, n’ont pas tout perdu, car l’entreprise reprendra le versement de dividendes.

«Le président et chef de la direction actuel, George Cope, est plus qualifié pour diriger une entreprise de télécommunications que son prédécesseur, Michael Sabia, ce qui est positif pour la société», dit-il.

M. Jarislowsky ajoute que les hauts dirigeants qui devaient obtenir des primes de plusieurs millions de dollars advenant la privatisation de l’entreprise sont aussi perdants aujourd’hui, car ils devront s’en passer.

Le réputé gestionnaire ne croit pas que Teachers et ses alliés vont revenir à la charge pour acquérir BCE à un prix moindre: «Avec la récente dégringolade boursière, le prix payé par le consortium mené par Teachers était de loin supérieur à la valeur réelle de BCE. Je crois par ailleurs que Teachers aura d’autres investissements à effectuer avant de revenir avec une offre sur le géant canadien des télécommunications, car il y a actuellement beaucoup d’entreprises en bonne santé qui se négocient à des prix boursiers très attrayants», dit-il.

Le titre de BCE reculait de 63 cents (2,74%) à 22,39 dollars à la Bourse de Toronto peu avant midi.