Impôt 2009: trois logiciels qui vous feront (peut-être) économiser

Publié le 12/03/2010 à 09:32

Impôt 2009: trois logiciels qui vous feront (peut-être) économiser

Publié le 12/03/2010 à 09:32

Par Alain McKenna

Blogue. On y a mis le temps, mais on a enfin réuni trois des rares logiciels d'impôt francophones certifiés par l'Agence du Revenu du Canada (ARC) : ImpôtExpert, ImpôtRapide et Impôt Professionnel, tous en édition 2009 bien sûr. La question à mille dollars (avant impôts) : lequel vous fera sauver le plus?

À noter au départ que cet essai comparatif a été effectué par une technicienne en fiscalité qui possède 28 années d'expérience en la matière, et qui réalise annuellement ce petit comparatif avec votre obligé depuis environ cinq ans. Voilà.

Évidemment, il existe aussi des sites Web où vous pouvez créer une déclaration, mais on a préféré se concentrer sur les logiciels parce que, si vous avez visité un Bureau en gros ces derniers jours, vous avez sûrement remarqué qu'ils sont bien en évidence à l'entrée du magasin!

Aux fins de l'essai, nous avons utilisé un contribuable fictif, dont le salaire en 2009 a été de 125 000 $. Marié avec deux enfants, il possède un REÉR, ainsi que quelques placements personnels. Sa conjointe a quant à elle gagné 25 000 $ tout rond, sans aucune autre dépense. Le même cas pour les trois logiciels.

 

ImpôtExpert (www.impotexpert.ca)

30 $, 8 déclarations, Windows seulement

Temps pour remplir la déclaration : 45 minutes

 

Celui-là est offert par la société montréalaise Dr Tax, et en est à sa dixième année d'existence. Dr Tax offre aussi sa contrepartie en anglais, appelée UFile, de même qu'une édition pour professionnels, ou en tout cas pour connaisseurs, appelée ImpôtExpert Pro.

ImpôtExpert nous laisse incertains. Ses concepteurs semblent avoir été incapables de se décider : est-ce un logiciel d'impôt pour les nuls, ou au contraire, pour les connaisseurs?

Les premières étapes du mode Quikclik sont longues, complexes et confondantes. Les questions sur les préférences d'optimisation posées à l'utilisateur sont inutiles : pourquoi ne pas tout optimiser, simplement? Au moins, il offre cette possibilité, mais il faut l'indiquer pour chacun des éléments.

Une fois cette étape passée, ça va mieux : le logiciel s'assure que les chiffres sont exacts (certaines valeurs sont prévisibles, comme le montant de l'assurance parentale), et quand on navigue dans les formulaires, c'est détaillé comme il faut. Notre experte trouve d'ailleurs que dans l'ensemble, l'édition 2009 d'ImpôtExpert est plus simple à utiliser que dans le passé.

Seul détail : il faut chercher pour trouver le crédit d'impôt à la rénovation ou à l'achat d'une première habitation. Une mesure fiscale importante pour 2009, elle aurait dû être mise de l'avant.

 

Impôt Professionnel (www.impotprofessionnel.com)

De 20 à 350 $, 10 déclarations ou plus, Windows seulement

Temps pour remplir une déclaration : 20 minutes

 

Pour la première fois, Impôt Professionnel est enfin certifié par ImpôtNet, de l'Agence de Revenu du Canada. L'ARC lui refusait cette certification parce que le logiciel se limite à l'impôt au Québec (provincial et fédéral), et qu'il est unilingue français.

On ne dira rien des logiciels unilingues anglais que l'Agence fédérale certifie depuis des années déjà…

À noter que ce logiciel est disponible uniquement par téléchargement, et qu'il est offert en trois versions, une seule étant réellement nécessaire pour le commun des mortels : celle à 20 dollars.

Contrairement aux deux autres logiciels essayés ici, sa simplicité d'utilisation est variable, et dépend du nombre de formulaires que vous avez sous la main pour remplir votre déclaration. La raison : le logiciel les reproduit tous à l'écran, visuellement identiques à leur version papier. Il suffit d'entrer les bons montants dans les cases appropriées et le tour est joué.

Si le mode d'entrée de données est simple, la révision, elle, est un peu plus complexe. Il faut être à l'aise avec l'informatique en général pour trouver les icônes et les boutons permettant de passer d'une fenêtre à l'autre. Disons que l'interface globale pourrait être améliorée.

Cela dit, comme c'est le plus rapide et le plus efficace des trois, on ne peut pas trop insister sur ce détail.

 

ImpôtRapide (www.impotrapide.ca)

De 20 à 70 $, 8 déclarations, Windows seulement

Temps pour remplir la déclaration : 30 minutes

 

ImpôtRapide est offert en trois versions par son concepteur, la société Intuit. La version de base fait le minimum acceptable. La version de luxe ajoute environ 400 calculs de déductions et de crédits possibles (c'est à se demander à quoi sert la version de base). La version Platine ajoute un large volet sur les placements et les revenus de location, de même qu'un impôt d'entreprises. L'édition essayée était ImpôtRapide de luxe.

Dès le départ, un mini tutoriel explique comment fonctionne le logiciel. Pas bête. En prime, on peut importer les déclarations de l'année dernière qu'on aurait réalisées avec un autre logiciel : ImôtExpert, ou H&R Block. C'est particulièrement utile pour ceux qui, l'an dernier, ont reporté certains crédits à cette année (ex. : perte en capital, frais de scolarité, etc.).

Le mode EasyStep est rassurant : les questions sont simples et directes. En revanche, faire le lien entre le questionnaire et les formulaires est un peu mêlant. Le mode formulaire est accessible dans le menu, ce qui sauve la mise.

Par contre, on cherche encore certaines cases de formulaires particulièrement importantes : la case J du Relevé 1 (Québec), qui permet d'indiquer le montant payé à un régime privé d'assurance médicaments, est à ce jour introuvable.

À la fin, ImpôtRapide ne faisait pas payer plus d'impôt à notre contribuable fictif, mais le retour de sa conjointe était moindre qu'avec les deux autres logiciels. Allez savoir pourquoi.

 

À la une

Il faut concentrer les investissements en R-D, dit le Conseil de l’innovation du Québec

24/04/2024 | Emmanuel Martinez

L’État devrait davantage concentrer les investissements en R-D dans certains secteurs, selon le Conseil de l’innovation.

Repreneuriat: des employés au rendez-vous

23/04/2024 | Emmanuel Martinez

REPRENEURIAT. Le taux de survie des coopératives est bien meilleur que celui des entreprises privées.

De nouvelles règles fiscales favorisent le repreneuriat familial

Édition du 10 Avril 2024 | Emmanuel Martinez

REPRENEURIAT. Elles devraient stimuler le transfert d'entreprise à des proches.