E3: Ubisoft Montréal met le paquet pour ses 20 ans

Publié le 15/06/2017 à 08:40

E3: Ubisoft Montréal met le paquet pour ses 20 ans

Publié le 15/06/2017 à 08:40

Par Denis Lalonde

FarCry 5 est bien en vue sur la façade du Los Angeles Convention Center. (Photo: Denis Lalonde)

LOS ANGELES - Ubisoft a mis le paquet pour promouvoir les titres phares de son studio de Montréal à l'Electronic Entertainment Expo (E3), qui se déroule du 13 au 15 juin au Los Angeles Convention Center (LACC).

Sur la façade du LACC, on peut justement voir une banderole du jeu FarCry 5, dont la sortie est prévue en février 2018, s'étalant sur une largeur d'une cinquantaine de mètres.

Le PDG d'Ubisoft Montréal, Yannis Mallat, ne fait pas dans la demi-mesure lorsqu'on lui demande pourquoi des jeux conçus par le studio sont aussi en évidence au E3 cette année: «On a développé, au fil des 20 dernières années, une expertise qui est sans commune mesure avec ce qu'on peut retrouver dans le reste de l'industrie», dit-il.

Sans parler d'Assassin's Creed Origins, dont la sortie est prévue le 27 octobre, qui marque le retour de la franchise après un an d'absence. Pour souligner le dixième anniversaire de la marque, Ubisoft a voulu faire un retour dans le temps, dans l'Égypte ancienne. 

M. Mallat parle aussi de Transference, un thriller psychologique qui utilisera la réalité virtuelle, dont la sortie est prévue au printemps 2018. Pour ce jeu, Ubisoft Montréal collabore avec SpectreVision, dont l'un des cofondateurs est Elijah Wood, surtout connu pour avoir joué le rôle de Frodon Sacquet dans la trilogie Le Seigneur des anneaux.

De l'aveu du dirigeant, Ubisoft est arrivée bien préparée à l'E3 cette année pour souligner le 20e anniversaire de son studio montréalais. «Quand je parle de préparation à l'E3. Dans aucun autre studio au monde on peut avoir les employés 'seniors' d'Assassin's Creed qui donnent des conseils à ceux de FarCry quand vient le temps de monter une démo. Toutes les équipes coopèrent et je ne connais aucun autre endroit dans le monde où il y a une telle concentration de talent. Ce talent, on l'a nourri depuis 20 ans», poursuit-il.

Sans dévoiler tous les projets en cours chez Ubisoft Montréal, incluant de nouvelles propriétés intellectuelles, M. Mallat confirme tout de même des travaux sur les franchises Watch Dogs, Rainbow et For Honor, en plus des jeux mentionnés précédemment.

Encore de la place pour la croissance?

Avec environ 3000 employés à Montréal et 450 à Québec, Ubisoft ne ferme pas la porte à la poursuite de sa croissance. «On embauche selon nos besoins, mais je pense qu'il y a toujours un effort à faire en formation et pour avoir accès à de la main-d'oeuvre qualifiée», croit M. Mallat.

Ubisoft Montréal recherche surtout du personnel de niveau intermédiaire et expérimenté, ce qui demande des efforts constants en formation continue. Le dirigeant accueille avec optimisme une annonce du gouvernement fédéral, rendue publique cette semaine, qui doit permettre d'accélérer la livraison de visas pour faire venir des candidats expérimentés étrangers au Canada. «Nous oeuvrons dans une industrie très compétitive. Si nous voulons qu'un travailleur britannique ou américain de talent vienne s'installer ici, il faut agir vite. Sinon, d'autres offres vont arriver et tout le talent va nous filer entre les doigts, ce qui serait dommage», dit-il.

Le plus gros employeur en intelligence artificielle au Québec 

Si Ubisoft se réjouit de l'engouement pour l'intelligence artificielle à Montréal depuis plusieurs mois, Yannis Mallat ne peut s'empêcher d'y aller d'une «mise au point», affirmant que le studio de jeux vidéo «mange de l'intelligence artificielle tous les jours depuis 20 ans».

«Le plus gros employeur en intelligence artificielle (IA) à Montréal, c'est Ubisoft. L'IA existe dans le jeu vidéo depuis Pong, depuis Pac-Man (des titres parus respectivement en 1972 et en 1980). C'est la machine qui réagit à un geste du joueur. Le domaine d'application où l'intelligence artificielle a le plus évolué et où elle est le plus au coeur du modèle d'affaires, c'est dans le jeu vidéo», croit-il.

Selon le dirigeant, dans une équipe de développement d'environ 400 personnes chez Ubisoft, plus du tiers sont des programmeurs et la moitié d'entre eux touchent de près ou de loin à l'IA. 

Le PDG d'Ubisoft Montréal, Yannis Mallat. (Photo: Denis Lalonde)

Où Yannis Mallat voit-il Ubisoft Montréal dans 20 ans?

«Si vous m'aviez posé la question en 1997, je ne veux pas paraître présomptueux, mais je vous aurais probablement dit qu'on serait exactement là où on est en ce moment. Peut-être un peu moins, on se serait gardé une petite gêne», concède M. Mallat, arrivé chez Ubisoft Montréal en 2001 et nommé PDG du studio en 2006.

Pour les prochaines années, M. Mallat veut simplement garder le cap. À son avis, «garder le cap» est ce qui a permis au studio de traverser toutes les perturbations de l'industrie et les changements de cycles. «Quand Facebook est arrivé, on ne parlait que des jeux sociaux. Par la suite, il y a eu les jeux mobiles et les jeux gratuits (Free to play). Certains ont prédit la fin des consoles... Pendant ce temps, nous avons gardé le cap, monté les expertises et investi dans la relève. C'est ce que nous allons continuer de faire pour être encore là, plus forts et plus grands, dans 20 ans», dit-il, rappelant qu'il sera alors âgé de 63 ans!

* Les frais de transport et d'hébergement de Denis Lalonde pour couvrir l'E3 ont été payés par l'Alliance numérique.

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