Blogue. C'est le temps des Fêtes. C'est une période spéciale. Permettez alors qu'on troque la cravate et le veston pour la tuque rouge à pompon blanc et la bedaine rebondie de vous-savez-qui pour l'espace d'un billet, dans lequel on se permettra de dresser un petit palmarès des téléphones intelligents qui feraient le plus beau cadeau de Noël.
Pour gens d'affaires occupés, naturellement.
Ce n'est pas une mauvaise année pour s'acheter un nouveau « smartphone » : avec Bell et Telus qui joignent le merveilleux monde des réseaux HSPA (petit guide de survie ici), ça nous fait trois joueurs dans ce marché (quatre, si la paire Rogers-Fido compte pour deux à votre esprit).
On aurait aimé voir Vidéotron se joindre au groupe, mais elle va manquer la lucrative période des Fêtes, ce coup-ci.
Cela dit, maintenant que tout le monde joue avec le même jeu de cartes, c'est le bon temps pour renégocier des options sur son forfait. Personne ne vous le dira officiellement, mais appelez et insistez un peu, vous verrez.
Pour les intéressés, voici une petite liste des nouveaux appareils qui valent le coup d'œil.
Blackberry Bold (9700) ou Storm 2?
Si vous bossez dans un de ses bureaux du centre-ville qui ne jure que par son serveur Blackberry, vous n'aurez pas tellement le choix : ça vous prend un de ces appareils signés Research in Motion.
Remarquez, ce n'est pas si mal. Même si le système d'exploitation des Blackberry commence à prendre du vieux, les nombreuses fonctions de bureautique demeurent toujours aussi pertinentes, durant les heures de travail du moins. Messagerie, consultation de pièces jointes et tout le reste sont d'une simplicité efficace sur ces appareils.
Pour les « pitonneux», le nouveau Bold demeure un incontournable : le minuscule pavé tactile facilite la navigation dans les longues listes de courriels, tandis que le clavier, hé bien, est un clavier déjà fort apprécié de ses utilisateurs. Le 9700 est plus rapide et plus agréable à manipuler que le 9000, son prédécesseur, mais il est aussi deux fois et demie plus cher.
Telus offre le Storm 2 pour un peu moins cher que le Bold 9700. Doté d'un écran tactile remplaçant le traditionnel clavier alphanumérique, le Storm 2 a droit à une interface améliorée, si on compare avec le Storm original. Plus rapide, plus fluide. Son principal défaut : la réaction « haptique » de l'appareil, qui émet une légère vibration quand on appuie sur l'écran. Ce n'est pas encore au niveau des iPhone et autres appareils Android à écran tactile, mais on s'y approche.
Avec l'App World, même si le choix est relativement limité, on peut élargir un peu le champ de ses fonctions, surtout du côté des réseaux sociaux et des fonctions multimédias.
iPhone 3G ou 3GS?
Le iPhone demeure un poids lourd dans ce marché. Ceux qui espèrent mettre la main sur le fameux téléphone d'Apple devront toutefois se poser la question suivante : doit-on opter pour le 3G ou le 3GS?
Vrai, le 3GS est sensiblement plus rapide que l'autre. Il est aussi muni d'une fonction d'enregistrement vidéo et d'un capteur photo d'un peu plus haute qualité. Et il possède une boussole numérique lui permettant de se transformer en GPS, ou de façon plus ésotérique, en appareil de réalité augmentée.
Il est en revanche deux fois plus cher que le 3G, qui n'est pas désuet pour autant. Surtout que, entre vous et moi, les fonctions de réalité augmentée sont en grande majorité encore trop mal ficelées pour valoir cent dollars. Et le GPS exige d'acheter une application possédant déjà ses propres cartes routières, pour qu'il puisse servir convenablement à l'extérieur du Canada.
Remarquez, avec 32 gigaoctets d'espace de stockage dans le vente du 3GS, vous pourrez vous perdre à loisir sur l'autobahn... Ça représente quand même quelques journées ininterrompues de contenu multimédia!
Petit détail en passant : si vous craignez l'engagement à long terme, un iPhone vous coûtera très cher. Dans ce cas, un iPod Touch peut valoir la peine.
Android avec ou sans clavier?
Du côté d'Android, trois choix existent, mais seul le Dream (Rogers, 50-600 $) a droit à un véritable clavier, caché derrière l'écran à glissière. Le Magic (Rogers, 80-600 $) et le Hero (Telus, 100-500 $) ont des écrans tactiles.
Du lot, la critique semble unanimement en faveur du Hero, dont le microprocesseur est un peu lent (ils le sont tous, en fait), mais qui se reprend de belle façon en permettant du multitâche, et en offrant un haut niveau de personnalisation (l'écran d'accueil à lui seul vaut le coût de l'appareil).
Si tous n'étaient pas si emballés à propos du iPhone, l'un ou l'autre de ces trois modèles Android seraient certainement un bon choix de remplacement. L'interface est belle, le système est polyvalent et les appareils semblent de bonne qualité (un bon point pour HTC).
Si vous craignez l'attitude contrôlante d'Apple avec ses produits, Android est le choix tout recommandé.
Énigme du jour : la clé Internet
Il y a de fortes chances qu'on vous offre une clé Internet gratuite avec votre appareil, si jamais vous optez pour un gros forfait incluant beaucoup, beaucoup de données. Ces petits bidules, qu'on branche dans un port USB et qui relient instantanément votre ordinateur à Internet, valent la peine si vous voyagez beaucoup au Canada.
À l'étranger, ça coûte une fortune.
Et en dehors des grands centres, l'accès est moins sûr.
Ceux qui détestent les petits écrans et les petits claviers des téléphones intelligents préféreront cette option, mais à ceux-là, on peut aussi rétorquer que la plupart des téléphones mentionnés ici permettent de transférer leur connexion Internet à un ordinateur personnel sans trop de complication, par USB ou Bluetooth.
Quatre laissés-pour-compte : Microsoft, Nokia, Palm et Samsung
Si jamais vous préférez sortir des sentiers battus, il existe d'autres options qui ne sont pas mauvaises en soi, mais qui n'ont pas droit au même éclairage que les Blackberry, Android et iPhone.
Le Palm Pré continue d'être un téléphone hyper polyvalent. Comparable aux appareils Android, jusque dans son principal défaut : il est un peu lent. Palm n'a pas l'effet magnétique de Google, ce qui pourrait limiter son attrait, mais l'appareil n'est pas très cher pour ce qu'il offre.
Si vous êtes comme moi, vous n'avez qu'une crainte, du genre qui vous tient éveillé la nuit : que la dame qu'on voit dans la publicité vienne livrer l'appareil elle-même chez vous. Ahh!
Samsung a compris comment un bon téléphone devrait fonctionner, et a mis en marché son Omnia II, qui n'est pas un mauvais appareil en soi, mais qui n'a pas droit à un écosystème aussi généreux que ceux de ses principaux rivaux.
Nokia, de son côté, aurait pu nous annoncer l'arrivée du N900 au Canada, ce qui aurait réellement valu le détour. Mais le N97? Vraiment? Devra-t-on toujours se contenter des miettes, au Canada?
Enfin, très discrètement, HP et HTC continuent d'offrir des appareils animés par Windows Mobile. Sans être épatant, ce système demeure hyper polyvalent, et pas très cher. Évidemment, on ne flashe pas dans les soirées mondaines avec un iPaq comme on le fait avec un iPhone, mais tout dépend des raisons pour lesquelles on achète un téléphone de ce genre...
