Des données hébergées en toute sécurité

Publié le 21/09/2016 à 09:24

Par 4Degrés

Entre 20 et 50 milliards d’objets devraient être connectés à Internet d’ici 2020, selon les dernières prédictions des firmes Cisco et Gartner. Ces chiffres exorbitants n’ont pas manqué d’attirer l’attention de Maxime Guévin, directeur général de l’entreprise 4Degrés, filiale de Vidéotron, qui a ouvert un premier centre de données dans le Technoparc de Québec en 2015 et un autre dans celui de Saint-Laurent, en juillet 2016.

Dans un proche avenir, une panoplie d’objets du quotidien, tels que des caméras de surveillance, des systèmes de chauffage, des réfrigérateurs ou encore, des stimulateurs cardiaques, seront connectés à Internet ! Et c’est sans compter les millions de téléphones intelligents et de tablettes déjà en utilisation dans le monde. Tous ces objets devront être raccordés à des serveurs, qui eux, devront être placés dans des endroits robustes, sûrs et à l’abri des intempéries.

« La solution est de se tourner vers les grands centres de données où les entreprises peuvent louer des espaces pour leurs équipements et s’assurer d’avoir continuellement accès à leurs données, note M. Guévin. Qu’elles soient petites ou grandes, les entreprises peuvent trouver de nombreux avantages à recourir à ces centres, qui offrent en tout temps une alimentation électrique. »

En effet, la plupart des nouveaux centres de données au Québec sont directement connectés à une centrale d’Hydro-Québec. En cas de panne d’électricité, des génératrices sont prévues pour s’assurer que tous les serveurs puissent continuer de fonctionner sans qu’il n’y ait d’interruption. De plus, la province de Québec est un terreau fertile pour les centres de données, car les coûts de l’énergie y sont très compétitifs.

Des gardiens de sécurité demeurent aussi sur les lieux, 24 heures par jour et sept jours sur sept. Ils veillent à prévenir tout dégât et à assurer la qualité de l’air. Des refroidisseurs de haute qualité y sont installés pour maintenir la bonne température dans les salles d’hébergement de serveurs, eux-mêmes très énergivores.

Les centres de données sont également hautement sécurisés sur un plan quasi militaire. Certains ont vu le jour dans des bâtiments désaffectés, tandis que d’autres ont été construits spécifiquement. Dans ces nouveaux centres , tout a été pensé pour assurer la protection des données, mais aussi pour minimiser les impacts en cas de désastre naturel.

« Ce sont de véritables bunkers de données où n’entre pas qui veut. Seuls les clients peuvent avoir accès à leurs équipements », lance Stéphane Garneau, président-directeur général de Micro-Logic, dont l’entreprise informatique, établie à Québec, est l’une des premières à s’être tournée vers les centres de données pour héberger son équipement.

« Nos clients nous demandaient de plus en plus de solutions infonuagiques, mais nous n’avions pas de place dans nos locaux pour installer les serveurs nécessaires et aussi pour assurer la sécurité et la confidentialité de nos données, explique-t-il. Nous n’avions pas les moyens financiers nécessaires pour engager le personnel et construire les infrastructures afin de poursuivre notre expansion. »

Bien que de petits acteurs osent investir dans des centres de données, ce sont surtout les grandes entreprises en télécommunication qui dominent le marché pour le moment. Vidéotron a investi plus de 100 millions de dollars dans sa filiale de centre de données 4Degrés pour la construction de deux centres de données misant sur des infrastructures de qualité.

« L’offre en matière de centres de données s’intensifie, mais ce ne sont pas tous les centres qui détiennent une certification de fiabilité maximale, note M. Guévin. Alors, avant de faire un choix, les entreprises ont tout intérêt à s’assurer non seulement de la protection de leurs équipements, de l’accessibilité de leurs données, mais aussi des services auxquels ils ont droit en tout temps. »

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