Assister à des funérailles sur son téléphone intelligent

Publié le 22/04/2010 à 10:00

Assister à des funérailles sur son téléphone intelligent

Publié le 22/04/2010 à 10:00

La mobilité arrive dans les salons funéraires ! Vous pouvez maintenant assister aux funérailles d'un proche sur votre BlackBerry, à l'autre bout du monde.

Æterna, un salon funéraire qui a ouvert ses portes en novembre à Montréal, serait le premier au Québec à offrir des services de télécommunications à ses clients. " La demande est là et soyez assuré que de nombreux salons s'équiperont au cours des prochaines années ", dit Claude Paquet, directeur et actionnaire d'Æterna.

En mars, le magazine spécialisé Canadian Funeral News, de Calgary, jouait la photo du salon Æterna en page frontispice. Son titre, " Art Nouveau ", montre que le salon est en train de redéfinir les règles de l'industrie.

Les propriétaires voulaient que leurs clients n'aient pas l'impression d'entrer dans un salon funéraire. Les lieux sont bien éclairés par les grandes fenêtres de l'édifice, qui abritait auparavant un concessionnaire d'automobiles. Les plafonds de 14 pieds amplifient l'effet. L'ameublement est sobre et moderne. Les toilettes rappellent les bars branchés du boulevard Saint-Laurent.

Æterna, situé dans le secteur du Centre Rockland, offre trois salles d'exposition, dont l'une peut accommoder 200 personnes assises. Chacune est équipée de deux écrans plasma pour diffuser des vidéos ou des photos souvenir du défunt. L'édifice est équipé de 39 caméras.

" Vous pouvez assister à la cérémonie de partout dans le monde, sur votre ordinateur personnel ", dit John A. Jasko, directeur et actionnaire d'Æterna, qui emploie neuf personnes. Le salon de Montréal peut aussi se brancher à un salon à l'étranger équipé de la même façon pour accueillir les parents et les amis désireux de se réunir pour assister à la cérémonie à distance.

Æterna dispose d'une salle de réception spacieuse, d'un columbarium pour les urnes et d'un crématorium situé dans une pièce aménagée avec goût. " La plupart des crématoriums sont situés à l'arrière des salons, dans une pièce pas très invitante ", précise M. Paquet.

Le salon dispose de 110 places de stationnement, un avantage concurrentiel important. " Il y a 12 ans, une voiture amenait cinq personnes. Aujourd'hui, six personnes dans le salon équivalent à quatre autos dans le stationnement ", dit M. Jasko.

Le seuil de rentabilité. Le salon Æterna a nécessité un investissement de six millions de dollars. Il faudra 150 funérailles avec exposition (avec ou sans crémation) par an pour rentabiliser l'entreprise. Ses propriétaires prévoient atteindre ce seuil dès leur première année, qui se terminera en novembre 2010. La deuxième année, ils prévoient 225 funérailles et la troisième, 300. La capacité maximum du salon se situe entre 600 et 700 funérailles par an. Des funérailles avec cercueil et exposition coûtent entre 6 000 $ et 8 000 $.

Au milieu des années 1990, trois grands groupes nord-américains avaient acquis à prix fort d'importants groupes de salons funéraires au Québec. Le vieillissement de la population était prometteur pour l'industrie. Or, ces trois groupes se sont retrouvés en difficultés financières; ils n'avaient pas prévu que la médecine ferait des miracles pour prolonger la vie humaine. " Il y a 10 ans, environ 53 000 personnes par an mouraient au Québec. Aujourd'hui, il en meurt encore 53 000 ", explique M. Paquet.

Comment l'idée est venue. Claude Paquet, 57 ans, était représentant chez Assurant Vie du Canada, qui finance des arrangements funéraires préalables. Il avait pour client Benoit Chagnon, 45 ans, propriétaire du salon Aaron, dans le quartier chinois. John Jasko, 86 ans, et son fils John A., 45 ans, étaient à l'étroit dans leur salon, Jasko Moshonas Ouimet, rue Jean-Talon. C'est pourquoi ils ont acheté l'immeuble de Décarie Motors, rue Gince. Le concessionnaire Jaguar avait trouvé à se reloger dans un plus grand local, un ancien... salon funéraire du boulevard Décarie.

Mais les Jasko trouvaient les coûts de rénovation de leur nouvel immeuble trop élevés. Un jour, M. Chagnon, qui cherchait lui aussi à s'agrandir, a rencontré M. Jasko père dans le stationnement d'Æterna. Ils ont décidé de s'associer et de demander à M. Paquet de se joindre à eux.

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