Alithya se prépare pour son entrée en Bourse

Offert par Les Affaires


Édition du 06 Mai 2017

Alithya se prépare pour son entrée en Bourse

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Édition du 06 Mai 2017

Par Denis Lalonde

Embauche d'un CFO et acquisition à Toronto... Alithya continue de poser les pierres qui doivent paver la voie à son introduction en Bourse. Si tout se déroule comme prévu, la société de service-conseils en stratégie et en technologies de l'information fera son entrée à la Bourse de Toronto d'ici 12 à 24 mois.

En attendant, la direction de l'entreprise poursuit son plan de croissance afin d'atteindre un chiffre d'affaires annuel de 300 millions de dollars (M$). «Selon tous les experts consultés au cours des derniers mois, une entreprise doit atteindre ce montant pour que l'entrée en Bourse en vaille la peine. En bas de ça, il n'y aura pas assez d'intérêt pour le titre», explique le président et chef de la direction d'Alithya, Paul Raymond.

Le 3 avril, l'entreprise a annoncé l'acquisition de Systemware Innovation Corporation (SWI), une société torontoise spécialisée en technologies de l'information et en génie-logiciel pour un montant non dévoilé. Les seuls détails qui ont filtré sont que l'acquisition a été payée par une combinaison de comptant et d'actions. L'achat devrait contribuer au bénéfice net d'Alithya et faire grimper son chiffre d'affaires annuel de 17 %, à 190 M$.

La montréalaise acquiert aussi les 200 employés de SWI, elle qui en comptait déjà une cinquantaine à Toronto, et 1 300 à Montréal et en France. «Avec SWI, nous pensons pouvoir doubler notre chiffre d'affaires à Toronto d'ici un an par croissance interne, mais nous cherchons d'autres cibles d'acquisition, tant au Canada que dans le Nord-Est des États-Unis», dit Paul Raymond.

En mars, la société montréalaise a embauché Mathieu Lupien au poste de chef de la direction financière (CFO). Il occupait auparavant les mêmes fonctions chez Canada Steamship Lines.

«Nous faisons des gestes pour être prêts à entrer en Bourse dans un an. Nous modernisons nos systèmes informatiques et respectons déjà les Normes internationales d'information financière (IFRS)», ajoute M. Raymond.

Les yeux sur le Nord-Est des États-Unis

Ce dernier explique que, dans un monde idéal, Alithya achètera une entreprise américaine d'ici 12 mois. La société cible notamment la région de Boston, où le PDG a travaillé pendant 12 ans dans divers postes de direction à l'époque où il était chez CGI. «Notre plus gros secteur est celui des services financiers. Boston est la capitale américaine de l'assurance et de l'investissement, alors ce serait naturel pour nous d'y avoir une présence. Je connais encore très bien les entreprises qui pourraient constituer des cibles potentielles et j'ai gardé un bon réseau là-bas», explique le dirigeant, ajoutant qu'il sera prêt à bouger lorsqu'il trouvera une bonne entreprise, au bon prix.

Avant tout, il cherche une équipe de direction prête à poursuivre l'aventure chez Alithya. «Pour nous, la culture d'entreprise est très importante. Nous voulons des dirigeants qui sont prêts à monétiser leur investissement, mais qui veulent rester en poste. La pire acquisition en serait une où l'équipe de direction veut quitter l'entreprise après la conclusion de la transaction. Ce que ça me dirait, c'est qu'on achète une coquille vide», dit-il.

Un éventuel achat en sol américain pourrait avoir lieu avant le premier appel public à l'épargne, ou être financé par celui-ci. La direction d'Alithya garde toutes ses options ouvertes. «Une fois que nous aurons une présence aux États-Unis, notre stratégie sera de poursuivre notre expansion dans ce pays en suivant nos clients. Par exemple, si nous devenions un fournisseur de Bank of America dans le Nord-Est, il serait ensuite tout naturel pour nous d'ouvrir un autre bureau à Charlotte, en Caroline du Nord, où la société a son siège social», illustre M. Raymond. La société veut aussi prendre de l'expansion dans ses autres secteurs d'activité, soit le gouvernemental et la santé, le transport aérien, ferroviaire et naval, les télécommunications et l'énergie.

Une croissance ralentie par la pénurie de main-d'oeuvre

Si la firme a connu une croissance interne de 40 % en 2016, Paul Raymond souligne qu'elle est freinée dans son élan par le manque de travailleurs qualifiés. À ce jour, 250 postes sont à pourvoir dans l'organisation. Le dirigeant précise que celle-ci participe à des missions à l'étranger pour faire du recrutement. Elle recherche, entre autres, des programmeurs, des analystes, des chefs de projet, des intégrateurs et des administrateurs de bases de données.

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