2010: le début de la fin pour la télé câblée?

Publié le 22/12/2009 à 12:30

2010: le début de la fin pour la télé câblée?

Publié le 22/12/2009 à 12:30

Par Alain McKenna

Blogue en deux parties. On pensait la révolution numérique terminée, mais ce n'est que la pointe de l'iceberg. Les courants technologiques attendus en 2010 pourraient bouleverser encore davantage l'industrie du divertissement.

Deuxième partie : si vous pensez que la musique va y goûter (encore), attendez de voir ce qui attend la télé au fil des prochains mois...

Aux États-Unis se prépare pour 2010 une transformation plus que radicale de l'industrie télévisuelle, à tel point qu'on commence à voir poindre le jour où les services de télévision par câble, par satellite ou par n'importe quoi d'autre que le réseau Internet seront réellement menacés par Internet, chose qui ne semblait que très futuriste il y a deux ans à peine.

Vous souriez? Trois mots pour vous : Hulu, Apple et Disney.

 

Hulu

Hulu, d'abord, est ce site Web avec lequel les grands diffuseurs américains se sont entendus, ces derniers mois, afin d'y diffuser leurs émissions gratuitement. Pour le consommateur américain moyen, cela se traduit par un accès à ses émissions favorites, dans un format de haute qualité, où il y a bien évidemment de la publicité, mais où le modèle diffère grandement de la télédiffusion, puisque c'est du sur demande, ni plus ni moins.

Hulu n'est pas le seul service du genre. Boxee, Sling, et j'en passe. Hulu a les moyens de se permettre une chose, par contre : des publicités télévisées durant le Superbowl.

Apple, de son côté, pourrait transformer l'industrie de la télé de la même manière qu'elle l'a déjà fait pour la musique, avec le iPod, et pour la téléphonie, avec le iPhone.

 

Apple TV

Son arme cachée : le fameux Apple TV. Pour le moment, ses fonctions sont limitées, l'appareil faisant plutôt office d'extension au logiciel iTunes qu'autre chose, mais une nouvelle qui circule depuis peu nous apprend qu'Apple pourrait signer une entente avec CBS et ABC afin d'y proposer leurs émissions, sans publicité, qu'on pourrait acheter à la pièce. Disney est également de la partie, Apple et Disney étant intimement liés à travers le rôle que joue Steve Jobs auprès des deux géants.

L'idée n'est pas bête : imaginez si, au lieu de payer 50 $ par mois pour toutes les émissions que vous écoutez et que vous n'écoutez pas, vous payiez 3 $ pour une série télé que vous écouterez réellement. Pour 50 $, vous pourriez vous offrir douze séries.

Qui écoute réellement douze séries télévisées, en simultané, chaque mois?

 

Les diffuseurs québécois ont les outils

Presque à ce sujet, le grand patron de Quebecor, Pierre-Karl Péladeau, a récemment affirmé qu'on pourrait voir la fin des forfaits télévisuels thématiques, sur Vidéotron. Ça s'inscrit dans le même mouvement : si le client ne veut pas de certaines chaînes incluses de force dans le forfait de base, pourquoi l'obliger à les financer?

Ce n'est pas le changement technologique qu'on prédit aux États-Unis, mais c'est la même logique, celle de l'utilisateur payeur.

Remarquez, Hulu n'est pas accessible du Canada. Ici, l'industrie se protège plutôt bien de ce qui se passe à l'extérieur. Mais il faut s'attendre à ce que ça change. Le mois dernier, Rogers a d'ailleurs annoncé la mise en service d'un « Hulu canadien », réservé à ses clients.

Au Québec, Astral et Quebecor ont tous les outils pour en faire autant. Reste à voir s'ils en auront l'ambition, ou si le modèle actuel les dessert mieux.

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