Manon Brouillette, Vice-présidente exécutive, stratégie et commercialisation Vidéotron et Chef du développement numérique, Quebecor Media [Photo : D.A. Alarie]

« La multiplication des offres, que ce soit sur la télé, l’ordinateur, la tablette ou le cellulaire, change beaucoup la donne pour nous. Quel sera notre rôle dans tous ces nouveaux écosystèmes ? On ne peut plus juste être bon dans le contenu ou comme fournisseur Internet… Le client veut plus de flexibilité. Notre façon de nous différencier et de conserver notre positionnement privilégié sera d’embrasser ces nouvelles technologies, et non pas y résister, et de donner de la valeur ajoutée, notamment avec du contenu distinctif.

On est d’abord un télédiffuseur et un aggrégateur de contenus. Mais notre contenu doit être disponible sur toutes sortes de plateformes. Voilà pourquoi on a lancé illico Web, puis illico mobile. On propose les contenus de nos chaînes linéaires sur demande, sur ces supports et sur le canal 900.

Mais ce n’est pas assez. Nous avons aussi développé des applications de gestion de contenus. Par exemple, nos clients peuvent programmer à distance leur enregistreur numérique, de leur mobile ou de leur ordinateur.

Quand on regarde ce qui s’est passé aux États-Unis, où la réglementation est différente, il faut être vigilant. On a bâti un écosystème de financement des contenus qui est à la fois fragile et efficace. Pourquoi a-t-on du bon contenu ? Grâce aux redevances. C’est à cela que s’alimente Internet. On doit éviter de tous se tirer dans le pied.

Les concurrents sont là. Bell est très agressif : on se lève le matin, on se retrousse les manches, on se bat, on ajuste nos promotions. On se demande comment Bell fait pour arriver… C’est évidemment plus facile pour un acteur national. »