(Photo: Uber)
Attirée par le rôle de «chef de file» de la Ville-Reine en intelligence artificielle, Uber s’est associée à un professeur de l’Université de Toronto afin d’ouvrir un premier laboratoire de R-D sur les véhicules autonomes au Canada.
Raquel Urtasun est professeure en science informatique et dirige la Chaire de recherche du Canada en apprentissage-machine et en reconnaissance d’image par ordinateur. À l’aide d’outils logiciels tirés de l’IA, elle travaille sur le développement d’une vision informatique qui permettrait aux véhicules de reconnaître leur environnement et d’en identifier les composants.
C’est elle qui sera mandatée par Uber afin de diriger ce nouveau laboratoire, et qui aura la tâche d’embaucher des dizaines de chercheurs spécialisés en IA et en transport. Mme Urtasun est par ailleurs membre fondatrice du Vector Institute de Toronto, à qui Uber a promis un investissement de plusieurs millions de dollars, au fil des prochaines années.
Le Vector Institute a été créé par les gouvernements fédéral et provincial, en partenariat avec divers partenaires privés, dont Google, Nvidia et Shopify.
Le transport de demain à Toronto
Après Pittsburgh et San Francisco, Toronto deviendra ainsi la troisième ville dans le monde où rouleront des véhicules autonomes aux couleurs d’Uber. Dans un billet sur le blogue de son entreprise, le PDG Travis Kalanick a expliqué que «Toronto est devenue un pôle majeur de la recherche en intelligence artificielle, qui est une technologie vitale dans l’avenir du transport.»
Les véhicules Uber sont de marque Ford et Volvo, et même s’ils effectuent une bonne partie du boulot eux-mêmes, une paire d’ingénieurs est toujours présente dans l’habitacle, afin de prendre le relais en cas de pépin. Des pépins qui surviennent assez souvent, en fait, à tel point que plusieurs mettent en doute l’échéancier agressif du service de covoiturage, qui désire avoir ses premiers véhicules entièrement autonomes sur les routes aussi tôt qu’en 2020.
La création d’un nouveau centre de R-D à Toronto coïncide aussi avec l’annonce, il y a deux mois, d’une poursuite intentée par Waymo contre Uber, alléguant que cette dernière lui aurait soutiré de l’information confidentielle, en embauchant Anthony Levandowski, un de ses anciens dirigeants.
