Les mises à pied de Meta touchent certains employés canadiens

Publié le 09/11/2022 à 17:38

Les mises à pied de Meta touchent certains employés canadiens

Publié le 09/11/2022 à 17:38

Par La Presse Canadienne

Meta a indiqué qu’elle gèlerait les embauches pour son premier trimestre. (Photo: La Presse Canadienne)

Toronto — Un certain nombre de travailleurs canadiens ont été mis à pied par Meta, alors que le géant de la technologie, société mère des réseaux sociaux Facebook et Instagram, a annoncé mercredi son intention de supprimer 13% de son effectif dans le but de devenir «plus agile et plus efficace».

Des employés canadiens des départements des partenariats créatifs, des relations avec la clientèle et des ressources humaines de l’entreprise ont fait part de leurs licenciements sur LinkedIn.

«Je n’ai aucune idée de la suite des choses, mais ça a été un cadeau de quatre ans pour lequel je suis reconnaissant, et merci à tant d’entre vous d’en avoir fait partie», a écrit Neil Mohan, responsable des partenariats créatifs à Toronto, dans un message sur LinkedIn annonçant sa mise à pied et celle des autres membres de l’équipe canadienne avec laquelle il travaillait.

Lire aussi: Meta, la maison mère de Facebook, supprime 11 000 emplois

 

Un porte-parole de Meta, Alex Kucharski, n’a pas précisé combien de Canadiens avaient été touchés par les coupes, mais a dirigé La Presse Canadienne vers une lettre du fondateur et chef de la direction Mark Zuckerberg, dans laquelle il a indiqué qu’un total d’environ 11 000 travailleurs partiraient.

Les coupes sont attribuables à un mauvais calcul au sujet de la croissance du commerce électronique, que M. Zuckerberg croyait être permanente, mais qui montre un recul par rapport à ses sommets pandémiques, a-t-il expliqué dans la lettre.

Voyant la croissance subite initiale et d’autres faisant des prédictions similaires, il a pris la décision d’augmenter considérablement les investissements de Meta.

«Malheureusement, cela ne s’est pas déroulé comme je m’y attendais», a écrit M. Zuckerberg.

«Non seulement le commerce en ligne est revenu aux tendances antérieures, mais le ralentissement macroéconomique, la concurrence accrue et la perte de signal publicitaire ont entraîné une baisse de nos revenus par rapport à ce à quoi je m’attendais.»

«Je me suis trompé, et j’en assume la responsabilité.»

Tout un secteur touché

Sa note intervient après des mois de réductions de dépenses et de licenciements dans le secteur mondial de la technologie, fruit de l’exubérance décroissante des investisseurs et d’une refonte des valorisations, qui avaient grimpé en flèche pendant la pandémie.

Des coupes ont déjà eu lieu chez Netflix, Microsoft, Oracle et Intel, ainsi que chez des dizaines d’entreprises en démarrage internationales et d’autres noms connus.

Les entreprises canadiennes Shopify, Clearco, Hootsuite et Wealthsimple ont également procédé à des mises à pied.

La lettre de M. Zuckerberg allait dans le même sens que la missive de juillet du chef de la direction de Shopify, Tobi Lütke, dans laquelle il annonçait que 10% du personnel — environ 1000 travailleurs — quitteraient l’entreprise de commerce électronique établie à Ottawa.

Comme M. Zuckerberg, M. Lütke a souligné que la pandémie avait créé une augmentation de la demande pour le logiciel de Shopify, les consommateurs réalisant un plus grand nombre d’achats en ligne.

«Nous ne pouvions pas le savoir avec certitude à l’époque, mais nous savions que s’il y avait une chance que cela soit vrai, nous devions faire croître l’entreprise en conséquence», avait expliqué M. Lütke à l’époque.

«Il est maintenant clair que ce pari n’a pas été payant.»

Avec ces grandes entreprises qui réduisent leur effectif et cherchent à réduire leurs dépenses discrétionnaires, les analystes surveillent de près si les plans de croissance seront révisés à la baisse.

Meta, par exemple, a indiqué qu’elle gèlerait les embauches pour son premier trimestre.

L’entreprise avait annoncé son intention d’embaucher plus de 2500 employés de bureau et à distance dans son contingent canadien au cours des cinq prochaines années, et d’installer bon nombre d’entre eux dans un centre d’ingénierie de Toronto. La société devait également quitter son bureau du MaRS Discovery District pour un nouvel endroit non précisé.

Lorsqu’on lui a demandé si ces plans seraient révisés ou annulés, M. Kuchaski a affirmé: «Notre expansion au Canada a toujours été une expansion à long terme planifiée sur plusieurs années. Nous restons attachés au Canada et nous sommes impatients de vivre de nombreuses années d’innovation à Toronto.»

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