Les bureaux parisiens de LinkedIn perquisitionnés

Publié le 04/03/2013 à 12:07, mis à jour le 16/10/2013 à 15:30

Les bureaux parisiens de LinkedIn perquisitionnés

Publié le 04/03/2013 à 12:07, mis à jour le 16/10/2013 à 15:30

[Photo : Bloomberg]

Les bureaux parisiens du réseau social LinkedIn ont été perquisitionnés jeudi 21 février par le fisc français, annonce le site français LePoint.fr. Cette mesure s’inscrit dans la foulée des procédures lancées par le gouvernement français pour forcer les sociétés informatiques, américaines pour la plupart, à payer leur juste part d’impôt.

«À l'instar d'autres sociétés du secteur technologique, LinkedIn France a reçu la visite des autorités fiscales françaises dans ses locaux parisiens», a confirmé la société, qui affirme par ailleurs être en conformité avec les règles fiscales françaises et internationales.

Le ministère de l’Économie et des Finances de France mène une guerre depuis l'été contre les géants internationaux qui pratiquent une stratégie fiscale agressive en recourant à des montages financiers très élaborés qui leur permettent de détourner légalement une bonne partie de leurs revenus dans des pays à la fiscalité plus laxiste.

Au cours des derniers mois, des perquisitions ont été menées chez Microsoft, Google, Amazon, Facebook, eBay et chez PayPal afin de constituer un dossier en vue de préparer un nouveau texte de loi, plus contraignant.

Fondé en 2003 en Californie, LinkedIn compte 200 millions de membres dans le monde. Ce réseau social professionnel a affiché en 2012 un chiffre d'affaires global de 972 millions de dollars, en hausse de 86 %, et un bénéfice net d’environ 29 millions de dollars.

Par ailleurs, le G20 s’est déjà déclaré déterminé à agir face aux failles du système fiscal international.

De son côté, l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) travaille sur un plan pour mettre à jour des normes fiscales internationales inadaptées à la mondialisation, qui permettent trop souvent aux multinationales d'échapper complètement à l'impôt.

Selon l'OCDE, certaines multinationales utilisent des stratégies qui leur permettent de ne payer que 5 % d'impôts sur les bénéfices, alors que des PME en paient jusqu'à 30 %.

Les choses bougent en Europe. Ce matin, le site BFMTV.com nous apprenait que le fisc danois réclame un milliard de dollars à Microsoft.

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