Le départ d'Uber envoie «un très mauvais signal»

Publié le 26/09/2017 à 13:27

Le départ d'Uber envoie «un très mauvais signal»

Publié le 26/09/2017 à 13:27

Alors que Montréal tente de se montrer attrayante pour les entreprises innovantes, le départ d’Uber «lance un très mauvais signal aux start-ups et investisseurs en capital de risque», soutient le président de la Chambre de commerce du Montréal métropolitain (CCMM).

Dans un communiqué, son président et chef de la direction, Michel Leblanc, affirme que si le départ de l’entreprise américaine venait à se confirmer, celui-ci devra être vu comme «un échec» pour tous, le résultat de «l’incapacité (des autorités locales) de moderniser le cadre réglementaire pour permettre à Uber d’opérer au Québec».

En conséquence, le président de la Chambre de commerce du Montréal métropolitain (CCMM) invite tous les joueurs concernés à trouver un terrain d’entente «le plus rapidement possible», insistant sur le fait que la situation risquait d’envoyer un très mauvais message à la communauté d’affaires, et de celles des start-ups en particulier.

La Chambre soutient qu’il est dans l’intérêt des usagers du taxi de permettre l’émergence de nouveaux modèles d’affaires pour le transport rémunéré de personnes. Elle avait salué l’arrivée d’Uber et le lancement de Téo, tout en reconnaissant les efforts de modernisation de l’industrie traditionnelle du taxi.

Le MTQ pointé

La Chambre affirme que choix du gouvernement d’autoriser des projets pilotes constituait une avenue prometteuse pour créer un environnement concurrentiel et innovant à l’avantage des usagers. Mais que ce faisant, le ministère des Transports du Québec (MTQ), aurait failli à la tâche.

«Il semble que le ministère des Transports a du mal à répondre rapidement et avec souplesse aux demandes des nouveaux joueurs. Téo aura dû attendre plusieurs mois avant de se voir confirmer l’accès à un plus grand nombre de permis. Uber a des difficultés à obtenir l’espace nécessaire pour continuer d’opérer au Québec. Le milieu du taxi avait commencé à travailler sur des stratégies prometteuses dans le cadre des travaux du Comité sur la modernisation de l’industrie du taxi. C’est pourquoi nous avons été surpris que le ministre impose de nouvelles règles au projet pilote », a déclaré le  président et chef de la direction de la Chambre de commerce du Montréal métropolitain.

Amazon sans Uber ?

La Chambre poursuit en rappelant que Montréal tente actuellement de convaincre Amazon d’implanter son deuxième siège social à Montréal. Et que pour y parvenir, tout en tentant de se positionner comme un pôle mondial en intelligence artificielle, le Québec devra accepter que les évolutions technologiques en cours provoquent d’importantes transformations.

« Nous devons accepter que l’évolution technologique provoque de profondes transformations dans la grande majorité des secteurs de notre économie, dit-il. Nous sommes d’ailleurs tous mobilisés derrière le développement de notre écosystème d’intelligence artificielle et nous sommes dans la course pour obtenir le deuxième siège social d’Amazon, l’entreprise qui provoque le plus de bouleversements dans le commerce de détail. Si nous ne faisons pas preuve d’agilité et de flexibilité, tant dans le cadre réglementaire que dans les modèles d’affaires, nous risquons de prendre du retard et de continuer de subir frontalement les innovations développées ailleurs », a conclu M. Leblanc.

 

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