Google expérimente un accès Internet via des ballons dans la stratosphère

Publié le 15/06/2013 à 10:40, mis à jour le 15/10/2013 à 15:28

Google expérimente un accès Internet via des ballons dans la stratosphère

Publié le 15/06/2013 à 10:40, mis à jour le 15/10/2013 à 15:28

Par AFP

Larry Page, cofondateur de Google, lors d'une récente conférence. Photo: Bloomberg

Après ses lunettes futuristes connectées au web, Google a annoncé samedi le lancement expérimental dans la stratosphère de gros ballons gonflables pouvant relayer une connexion internet vers des zones difficiles d'accès, un projet « fou » issu de son laboratoire secret californien.

Baptisé « Loon » - un raccourci de « balloon » (ballon en anglais), qui signifie aussi « dingue » - le projet « a en effet l'air, à première vue, complètement fou! », admet à l'AFP Richard DeVaul, un des directeurs du laboratoire GoogleX.

Mais « Loon » repose aussi, selon lui, sur « des bases scientifiques solides » qui ont permis cette semaine d'établir avec succès de premières connexions au sol, en provenance d'une trentaine de ballons flottant à une vingtaine de kilomètres d'altitude au-dessus de la Nouvelle-Zélande.

« Nous travaillons au sol en partenariat avec un fournisseur de services internet: des faisceaux de signaux sont envoyés vers le ballon, qui les renvoie vers le sol en direction d'antennes ou boîtiers (placés par exemple sur les toits de maisons). Le ballon a en quelque sorte une fonction de miroir » réfléchissant, explique M. DeVaul.

L'électronique embarquée est alimentée en énergie par un panneau photovoltaïque.

Les débits proposés « sont équivalents à de la 3G, et chaque ballon (de quinze mètres de diamètre) permet une connexion sur 40 km autour de lui", précise le Français Johan Mathe, un des ingénieurs en charge du projet.

La principale difficulté est de pouvoir contrôler la trajectoire des ballons pour éviter qu'ils soient ballottés au gré des vents, et de les positionner au-dessus des zones souhaitées.

« Il y a plusieurs couches dans l'atmosphère: en fonction des vents et de leur force, on regarde les données météorologiques pour savoir à quelle altitude on doit placer le ballon pour qu'il aille dans telle direction », souligne M. Mathe.

Et aucun risque qu'un avion se retrouve nez-à-nez avec des ballons: ceux-ci évoluent « de façon très sécurisée, deux fois plus haut que les avions de ligne » et leur position est signalée aux autorités aériennes, précise Richard DeVaul.

le GoogleX Lab, un secret bien gardé

Après la Nouvelle-Zélande, l'idée est d'élargir l'expérimentation à des pays se trouvant également le long du 35e parallèle sud, comme l'Afrique du sud, l'Uruguay, l'Australie ou encore le Chili.

« L'idée est d'avoir un +anneau+ de ballons sur cette même latitude afin de proposer une couverture continue: nous pensons que 300 ou 400 ballons pourraient être nécessaires pour cela », ajoute M. DeVaul.

Mais le projet est encore à un stade « beaucoup trop expérimental pour déjà penser à une couverture de la planète entière! », s'exclame-t-il.

Très difficile aussi d'en savoir plus sur ce fameux laboratoire GoogleX, centre de recherche consacré aux projets « spéciaux » implanté à Mountain View en Californie, et placé sous la direction de Sergey Brin, l'un des co-fondateurs de Google.

Ce laboratoire qui travaille dans le plus grand secret a déjà développé le projet Google Glass (les lunettes connectées à internet) ou encore des modèles de voitures sans conducteur, mais peu de choses filtrent sur les expérimentations qui y sont menées.

« C'est très secret, et nos ne parlons des projets qu'une fois qu'ils sont prêts », résume Richard DeVaul.

« Si vous voulez faire de l'innovation, il est très important d'avoir la liberté et la possibilité de se tromper. Enormément de choses que nous essayons ne marchent pas. Et nous essayons, parce que cela vaut toujours la peine d'essayer. Mais je ne peux absolumment pas vous dire sur combien de projets de ce type nous travaillons actuellement! », sourit-il.

Google rappelle samedi que deux tiers de la population mondiale n'a « toujours pas accès à une connexion rapide et bon marché, et qu'il reste beaucoup de chemin à parcourir dans ce domaine ».

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