Une grosse prise de participation d'Elon Musk propulse Twitter

Publié le 04/04/2022 à 07:50, mis à jour le 04/04/2022 à 09:02

Une grosse prise de participation d'Elon Musk propulse Twitter

Publié le 04/04/2022 à 07:50, mis à jour le 04/04/2022 à 09:02

Par AFP

Elon Musk s'exprime très fréquemment sur ce réseau social, où il compte un peu plus de 80 millions d'abonnés. (Photo: 123RF)

New York — Patron du fabricant de véhicules électriques Tesla et de la société de vols spatiaux SpaceX, Elon Musk mettait en orbite Twitter lundi après avoir rendu publique une importante prise de participation dans le réseau social qu'il accuse pourtant de restreindre la liberté d'expression.

À 8h15, heure du Québec, l'action du site de microblogage s'envolait d'environ 20%, à 47,21 dollars américains, dans les échanges électroniques précédant l'ouverture de Wall Street.

Selon un document déposé auprès de la SEC, le régulateur boursier américain, M. Musk, qui est l'homme le plus riche de la planète, a acquis près de 73,5 millions d'actions ordinaires de Twitter, soit 9,2% de la valeur en Bourse de l'entreprise.

Cela fait de lui le plus gros actionnaire du groupe devant le fonds d'investissement Vanguard (8,8%) et la banque Morgan Stanley (8,4%), selon les données de Bloomberg.

En se basant sur le prix de clôture de vendredi de l'action de Twitter, l'investissement du milliardaire d'origine sud-africaine s'élève à près de 2,9 milliards $ US.

M. Musk s'exprime très fréquemment sur la plateforme, où il compte un peu plus de 80 millions d'abonnés.

Ses annonces sur le réseau aux gazouillis suscitent fréquemment des polémiques.

À l'été 2018, il avait notamment publié un tweet où il assurait disposer des financements appropriés pour retirer Tesla de la Bourse new-yorkaise, sans en apporter la preuve.

Après une nouvelle publication malencontreuse début 2019, il avait accepté que ses messages directement liés à l'activité du fabricant de véhicules électriques soient préapprouvés par la SEC.

Le dirigeant avait également abandonné son poste de président du conseil d'administration de Tesla.

Début mars, M. Musk a toutefois demandé à un juge de New York d'annuler l'accord passé avec le gendarme boursier sur ses tweets, affirmant par la voie de son avocat que la SEC cherchait à «harceler Tesla et à réduire au silence M. Musk».

Liberté d'expression

Le patron-milliardaire est par ailleurs critique des mesures mises en place par Twitter pour modérer certains contenus jugés inappropriés.

Fin mars, M. Musk a publié deux sondages sur le réseau social, l'un pour demander à ses abonnés s'ils pensaient que l'algorithme de Twitter devrait être en code source ouvert («open source»), l'autre pour savoir s'ils jugeaient que l'entreprise respectait la liberté d'expression. 

Les votants avaient très largement répondu «oui» au premier sondage et «non» au second.

«Étant donné que Twitter agit de facto comme une place publique, son incapacité d'adhérer aux principes de la liberté d'expression mine foncièrement la démocratie», a tweeté le patron de Tesla suite aux résultats.

«Une nouvelle plateforme est-elle nécessaire?», avait-il questionné.

Twitter est régulièrement accusé de censure par de nombreuses voix conservatrices aux États-Unis, notamment depuis la suspension du compte de Donald Trump l'an passé. 

À l'instar de Facebook et de YouTube, le réseau à l'oiseau bleu estime que l'ancien président a encouragé ses partisans à la violence avant l'assaut du Capitole, le 6 janvier 2021.

En réponse à son éviction, M. Trump a lancé en février sa propre plateforme, Truth Social.

 

Prise de participation passive

Dans le document transmis à la SEC (intitulé «Schedule 13G» en anglais), M. Musk précise que sa prise de participation, inférieure à 10% des actions ordinaires, est passive, c'est-à-dire qu'il ne compte pas influer sur les grandes décisions stratégiques de l'entreprise.

Mais cette entrée au capital pourrait être le prélude à un rôle plus actif au sein de l'entreprise, estiment certains experts.

«Nous nous attendons à ce que cette participation passive marque le début de discussions plus approfondies avec la direction et le conseil d'administration de Twitter, qui pourraient conduire à une participation active et un actionnariat potentiellement plus agressif», a indiqué dans une note Dan Ives de Wesbush Securities.

Contacté par l'AFP, Twitter n'a pas réagi dans l'immédiat.

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