Skis Raccoon vise toutes les montagnes du monde

Offert par Les Affaires


Édition du 14 Février 2015

Skis Raccoon vise toutes les montagnes du monde

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Édition du 14 Février 2015

Par Marc Gosselin

Des experts du bois d'érable

Pour proposer un tel produit - les skis se vendent au détail de 700 à 1 000 $, fixations non comprises -, les actionnaires de Raccoon ont choisi de mettre toute la gomme... pardon, tout le bois ! Par exemple, le coeur du ski est composé d'un noyau d'érable. Du bois de qualité sélect, ajoute Sébastien Moquin. «Un consultant nous avait dit, au moment de lancer notre entreprise, que personne ne mettait cette essence dans ses skis. Nous lui avons rétorqué que c'était ça ou Raccoon ne verrait pas le jour !» L'humidité du bois est contrôlée, et on n'y trouve aucune impureté.

Il faut dire qu'un des actionnaires de Raccoon, Jonathan Bourgeois, connaît intimement le bois. Armoires Fabritec, son entreprise familiale de Bromont, fabrique des armoires distribuées partout au Canada, entre autres dans les magasins Home Depot. C'est une des raisons pour lesquelles Raccoon est capable de livrer des skis de haute qualité, ajoute Sébastien Moquin, un ami d'enfance de Jonathan. Les deux autres actionnaires de Skis Raccoon sont Carl Grenier et l'humoriste Martin Matte.

«Pour le moment, nous limitons notre production à 500 paires de skis par année. Nous ne fonctionnons pas selon le même modèle que les grands fabricants, qui vendent au rabais des lots de skis afin d'écouler leur stock en cours de saison. Nous nous inspirons davantage d'Apple à cet égard, chez qui les rabais n'existent pas.»

Diversification guidée par les tendances

La production s'étend d'avril au début de septembre. D'ici quelques années, Sébastien Moquin aimerait bien doubler sa production et livrer 1 000 paires par saison. Le modèle de Raccoon est exportable partout dans le monde où le ski est populaire, dit-il. Il suffit d'adapter «nos skis aux régions que nous visons».

Par exemple, Raccoon a ajouté des skis beaucoup plus larges cette année, destinés aux skieurs qui aiment bien les pistes non damées des centres de skis de l'Ouest canadien et américain.

«Le back country [ski hors piste] est une tendance qui gagne rapidement en popularité. Les adeptes posent des peaux de phoque synthétiques sous leurs skis pour grimper des flancs sauvages de montagne. Par la suite, ils enlèvent les peaux et descendent l'autre versant hors piste.»

L'Association des stations de ski du Québec confirme cette tendance. Selon la coordonnatrice aux communications, Alexandra Lauzon, 14 des 75 stations de ski offrent la possibilité de faire du ski hors piste. «Il y a une demande des skieurs pour ce type de ski.»

D'ici cinq ans, les skis Raccoon devraient se trouver partout où il y a des montagnes, souhaite Sébastien Moquin. En 2015-2016, il vise une expansion dans l'Ouest canadien et américain, tandis qu'il ciblera l'Europe et le Japon l'année suivante.

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